Le Conseil de sécurité interpellé

Le processus des négociations sur le conflit du Sahara Occidental doit être protégé de tout dérapage. Le Front Polisario a, en effet, exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU de le faire. «Il est désormais nécessaire, et plus que jamais, de protéger le processus de négociation, en exerçant des pressions sur le gouvernement marocain et en lui imposant des sanctions pour l’amener à se conformer à la légalité internationale», a indiqué le Front Polisario dans un communiqué à l’issue de la session ordinaire de son secrétariat national, sous la présidence du Secrétaire Général du Front Polisario, président de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz.

Le communiqué, publié samedi par l’Agence de presse sahraouie (SPS), réitère «la disposition du Front Polisario à coopérer pleinement avec le Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki Moon et son envoyé personnel dans les efforts visant à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination». Le Front a imputé en outre «le blocage des négociations au rejet par la partie marocaine de répondre aux appels de l’envoyé personnel à examiner les deux propositions de solution et par les préalables qu’elle a posés». «Toute mesure visant à instaurer la confiance et à garantir un climat à même de faire aboutir le
processus de négociations exige la libération immédiate de tous les détenus politiques sahraouis et l’arrêt des procès militaires arbitraires contre les activistes sahraouis des droits de l’Homme». «La lumière doit être faite sur le sort des disparus», ajoute le communiqué.

«En sa qualité juridique de force administrante au Sahara Occidental, l’Espagne assume sa responsabilité juridique, historique et morale dans la décolonisation du Sahara Occidental pour permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination par l’organisation d’un référendum libre, juste et transparent». Le secrétariat du Front Polisario a également exprimé le souhait que «la France adopte une attitude positive conforme à sa position en tant que membre permanent du conseil international de sécurité et à sa relation historique avec la région pour donner une impulsion au processus de négociation, conformément aux résolutions de l’ONU, tout en veillant au respect des droits de l’Homme au Sahara Occidental». Il a également appelé l’UE à «jouer son rôle sérieusement » dans la consécration d’une paix durable basée sur une solution juste répondant aux chartes internationales et aux principes fondateurs de l’UE et partant l’«annulation de tout accord avec le Maroc qui touche les eaux, les territoires ou les richesses du territoire occupé du Sahara Occidental».

Au terme des travaux de cette réunion, le secrétariat national du Front national a décidé de célébrer, le 27 février dans les territoires libérés de Tifariti, le 35e anniversaire de proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Le processus des négociations entamé en 2007 bute sur les manoeuvres marocaines pour imposer son projet d’autonomie, refusant d’aborder la question du droit à l’autodétermination que ne cesse de réclamer le peuple sahraoui.
Ouest Tribune, 3/1/2011

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