L’Algerian Air Force abrégé (AAF), ou bien Al Quwwat Al Djawia Al Djaza’eria en arabe est l’appellation officielle des forces armées aériennes de l’Algérie. Leur création survient au lendemain de l’indépendance algérienne en 1962. L’actuel commandant des forces aériennes le général Abdelkader Lounès, a été désigné à ce poste par le président de la République en avril 2005.
Historique
L’existence de l’armée de l’air algérienne remonte officieusement au temps de l’ALN. En effet cela est peu connu mais des pilotes de l’ALN (Armée de Libération Nationale) se préparaient discrètement à bord de MiG-15 au Moyen-Orient, dans la perspective de voler au secours de leurs frères au front en Algérie. Cette menace fut prise très au sérieux par les militaires français comme l’a déclaré le général Hugues Silvestre de Sacy, chef du Service historique de l’armée de l’air française dans son article intitulé « Les barrages en Algérie, une vision aérienne du bouclage des frontières », dans lequel il déclare que « la France connaissait l’existence d’une escadrille algérienne qui s’entraînait en Égypte pour ensuite faire des attaques sur l’Algérie à partir de bases perdues dans le désert libyen. La preuve en fut donnée lorsque dès l’indépendance, plusieurs MIG-15 pilotés par des Algériens, s’étaient posés sur la terre algérienne. »
Constitution de l’AAF
Dans les premiers temps (Le temps est un concept développé pour représenter la variation du monde : l’Univers n’est jamais figé, les éléments qui le composent bougent, se transforment et évoluent pour l’observateur qu’est l’homme. Si on considère l’Univers comme un système dans son ensemble, l’observateur…), la formation des pilotes algériens s’effectua dans certains pays arabes du Moyen-Orient, dans le cadre d’un programme d’entraide arabe, et qui avait pour but de former et d’équiper la jeune force (Le mot force peut désigner un pouvoir mécanique sur les choses, et aussi, métaphoriquement, un pouvoir de la volonté ou encore une vertu morale « cardinale » équivalent au courage (cf. les…)transport Il-14 et 10 hélicoptères Mil Mi-4 Hound. Deux Beech D18S furent aussi acquis pour le transport (Le transport, du latin trans, au-delà, et portare, porter, est le fait de porter quelque chose, ou quelqu’un, d’un lieu à un autre.) des officiels du gouvernement. aérienne algérienne. L’Algérie reçut à ce titre 18 avions d’entraînement Al Joumhouria (“La République”) fabriqués localement ainsi que 5 MiG-15 pour l’interception. En novembre 1962, des experts et instructeurs est-européens ainsi que des matériels plus récents arrivèrent en Algérie avec ce qui semblait être la base de la future force aérienne algérienne : 5 bi-places MiG-15 UTI, 6 avions de
Après de sérieux affrontements avec le Maroc (« guerre des sables », 1963), les Algériens comprirent les dangers qui les guettaient, ils décidèrent donc de se lancer dans un vaste programme d’entraînement et de réarmement qui allait être parrainé par un allié de poids : l’Union soviétique. Ce programme avait pour but de donner à l’Algérie la supériorité aérienne dans la région et par là, dissuader le Maroc de toute nouvelle attaque.
En 1964, l’Algérie acquit ses premiers avions offensifs : 50 MiG-15Bis et MiG-17F en plus de 14 bombardiers tactiques IL-28. Mais le projet ne s’arrêta pas là, l’Algérie acquit en plus 6 autres avions de transport Il-14, 1 Il-18 pour le gouvernement et le super transporteur russe de l’époque l’An-12 qui furent livrés avec à leurs bords des tonnes d’armes et de munitions pour l’armée de Terre (La Terre, foyer de l’humanité, est surnommée la planète bleue. C’est la troisième planète du système solaire en partant du Soleil.). L’URSS modernisa également la base aérienne stratégique de Boufarik qui fut utilisée pour le soutien logistique de la FAA.
En 1965, un changement à la tête de l’État amena Houari Boumédiène au pouvoir. Ce dernier commença par changer le nom officiel de la force aérienne algérienne en Al Quwwat Al-Jawwiya Al-Jaza’eriya (QJJ). il mit en place un ambitieux programme de modernisation et de formation et renforça également la coopération avec l’Union soviétique dans le domaine de l’armement, c’est ainsi que les premiers avions de combat modernes firent leur apparition au sein de l’AAF. L’Algérie acquit donc deux escadrons de chasseurs bombardiers MiG-17F, 20 autres hélicoptères MI-4 pour le transport, les missions d’attaque au sol et pour les missions de reconnaissance d’artillerie ainsi que 16 autres bombardiers IL-28. Mais l’événement qui provoqua une grande polémique avec le Maroc fut l’arrivée de 6 avions supersoniques MiG-21F-13.
Au début de l’année 1967, 31 nouveaux MiG-21 furent livrés à l’AAF, qui les divisa en deux escadrons d’interception et de chasse.
Les premiers combats aériens
Premier engagement
Les premiers combats des pilotes algériens commencèrent en 1967 avec la guerre des Six Jours, quand 2 escadrons de MiG-17, un de MiG-21 et un autre d’IL-28 furent engagés auprès de la coalition arabe. Avec près de 100 appareils l’Algérie alignait la deuxième force aérienne sur le front égyptien. Les MiG-17 étaient pilotés par des aviateurs algériens tandis que les MiG-21 par des aviateurs égyptiens qui étaient censés avoir plus d’expérience dans l’utilisation de ce nouvel avion. Mais à leur arrivée, les 6 premiers MiG-21 se posèrent sur la base aérienne d’AL-ARICH dans la péninsule du Sinaï qui entre temps était passée sous le contrôle des forces Israéliennes de Défense (IDF). Les 6 avions et leurs pilotes égyptiens furent capturés. Quatre des MiG-21 furent remis aux États-Unis afin de les tester et découvrir ainsi d’éventuelles faiblesses de cet appareil qui les faisait tant souffrir durant la guerre du Vietnam. Certaines sources rapportent par ailleurs que des MiG-17 ont participé à des bombardements contre des troupes israéliennes au Sinaï suite à la débâcle des troupes arabes.
Après la défaite arabe et la supériorité confirmée des Israéliens dans les combats aériens, l’Algérie décida d’intensifier l’entraînement de ses pilotes avec l’acquisition d’un lot de 28 avions d’entraînement CM-170 Fouga Magister et 5 hélicoptères SA-330 Puma. Ces CM-170 appartenaient à l’origine à la Luftwaffe de l’Allemagne fédérale, ils furent transférés en France pour être rénovés et modernisés et enfin livrés à l’Algérie.
Au début de l’année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d’un évènement lié à la révolution de la Terre autour du Soleil.) 1971, l’AAF comptait près de 200 appareils avec comme avion (Un avion, selon la définition officielle de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), est un aéronef plus lourd que l’air, entraîné par un organe moteur (dans le cas d’un engin sans moteur, on parlera de planeur), dont la sustentation en…) principal le légendaire MiG-21 qui composait près de 40 % de la flotte, les MiG-15 et MiG-17 ont prouvé qu’ils ne faisaient plus le poids face à des avions tels que le F-4 Phantom. C’est suite à un accord de partenariat militaire avec l’Union soviétique que l’Algérie commença à acquérir des avions modernes qui étaient en service au sein des forces aériennes de l’URSS. Les premiers chasseurs bombardiers Su-7BMK (avion qui à l’époque était à la pointe de la technologie) ont fait leur apparition avec pour but de remplacer les MiG-17F, donnant à l’Algérie un avantage militaire qui faisait d’elle la seule nation ayant acquis ce type d’appareil dans le bassin méditerranéen.
Ces avions furent déployés pendant la guerre d’usure durant laquelle les Algériens ont appris beaucoup de choses dans le domaine des combats aériens et des techniques de bombardement à basse altitude. Les pilotes ont appris à être en alerte constante et à réduire leur temps de réaction contre d’éventuelles attaques.
Deuxième engagement
En 1973, deuxième engagement direct de l’Algérie dans le conflit israélo-arabe. Elle fut encore une fois la deuxième puissance militaire sur le front égyptien et sa force était composée d’un escadron de bombardiers tactiques Su-7 escorté par un escadron de chasse MiG-21. Un troisième escadron équipé de MiG-17 fut envoyé pour des missions de soutien. Les pilotes algériens étaient cette fois plus préparés et mieux aguerris grâce notamment à l’expérience qu’ils ont acquise durant la guerre d’usure de 1967. Elle fut la seule force aérienne engagée au front à ne pas avoir perdu d’appareils au combat, seul un MiG-17 fut touché par un F-4 Phantom israélien; malgré la gravité du coup, le pilote algérien réussit à crasher le MiG près de sa base d’attache tout en s’éjectant et en évitant de se faire capturer. Les avions algériens avaient accompli toutes les missions qu’on leur a assignées, qui consistaient notamment à attaquer les positions israéliennes dans le Sinaï et à protéger le Caire de toute contre-offensive ennemie.
Parallèlement, Ce n’est qu’au début des années 1970 et avec l’aide de l’URSS, que l’Algérie réussit à ouvrir sa première école militaire de pilotage à Tafraoui près d’Oran. Aujourd’hui cette école a acquis une renommée internationale en formant en plus des pilotes algériens, des aviateurs envoyés par des pays (Pays vient du latin pagus qui désignait une subdivision territoriale et tribale d’étendue restreinte (de l’ordre de quelques centaines de km²), subdivision de la civitas gallo-romaine. Comme la civitas qui subsiste le plus souvent sous forme de comté ou d’évêché, le pagus subsiste au Moyen Âge[1].) africains et arabes dans le cadre de programmes d’échanges de techniques et de formations.
Organisation de l’AAF suite à l’annexion du Sahara occidental
Après 1973, ce fut une autre guerre mais froide celle-là qui attendait l’AAF : en 1975 le Maroc annexa le Sahara occidental tout en bombardant au napalm les populations de cette région. L’Algérie intervint pour aider ces populations en les mettant à l’abri près de Tindouf. Les responsables marocains voyant cette intervention d’un mauvais œil ramenèrent sur la table la question des frontières en réclamant à l’Algérie la rétrocession de Bechar et de Tindouf. Prenant ces menaces au sérieux, l’Algérie plaça un dispositif militaire sur sa frontière ouest, qui avait pour objectif d’aliéner le roi Hassan II de toute tentation guerrière à l’égard de l’Algérie. Du jour au lendemain des bases aériennes, des tranchées et des stations radars ont fait leur apparition là où il n’y avait que du sable. L’AAF a été l’une des pièces maîtresses de ce dispositif car ses avions étaient toujours prêts à toute éventualité et effectuaient régulièrement des manœuvres combinées aux forces terrestres ainsi que des rotations de jour (Le jour ou la journée est l’intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c’est la période entre deux nuits, pendant laquelle les rayons du Soleil éclairent…)frontière (Une frontière ou les lignes (qc et ang.) sont des mots qui désignent la ligne imaginaire qui sépare deux États souverains. En droit international, chaque État étant souverain sur son territoire, la frontière est inviolable. On peut aussi utiliser le terme « frontière » pour faire référence à d’autres lignes de démarcation que celles d’un territoire national.) Ouest et pouvaient à tout moment avoir l’appui des MiG-21BIS/MF du 630eme escadron de Bousfer avec comme principal but la destruction de tout avion pénétrant l’espace aérien algérien. Il y avait aussi deux escadrons d’attaque équipés de SU-7 et de SU-22, déployés sur les bases de Mecheria et de Tindouf. comme de nuit. Les MiG-21BIS du 110eme, 140eme et 190eme escadron de chasse étaient déployés sur toute la
L’Algérie aida concomitamment la résistance sahraouie, à travers des formations militaires dispensées au profit des combattants du front Polisario, ces derniers réussirent à infliger de lourdes pertes à l’armée royale marocaine, la poussant même jusqu’à la construction d’un mur de défense qui sépare jusqu’à présent le Sahara occidental en deux parties.
Il était donc tout à fait évident qu’avec l’apparition d’un pays voisin toujours mû par des velléités expansionnistes manifestes, l’Algérie avait besoin de développer son aviation (Une activité aérienne peut être définie comme l’ensemble des acteurs, technologies et réglements qui permettent d’utiliser un aéronef dans un but particulier. Ces diverses activités peuvent être classées en activités de sport et loisir, activités économiques et activités militaires.) pour avoir la supériorité aérienne et de dissuader par là le Maroc de toute aventure (comme celle de 1963). Cependant, malgré des tensions récurrentes entre les deux pays suivies de quelques escarmouches armées, les deux régimes ont pour l’instant toujours su éviter l’escalade de la guerre.
Début de la seconde phase de modernisation
Au début de 1978, l’AAF était composée de 5 000 hommes et équipée de 230 avions de combat. La flotte était constituée de 120 MiG-21MF, un escadron de chasseur bombardier équipé de 28 SU-7BMK, un escadron d’attaque équipé de MiG-17, un escadron de bombardiers tactiques équipé de 24 IL-28 et un escadron de 20 CM-170 et 20 MiG-15 pour l’entraînement.
Ce n’est que vers la fin de 1978 que le premier lot de 50 MiG-23 à géométrie variable fut acquis, mais l’avion qui donna à l’Algérie un avantage décisif dans la région en termes militaire et politique était le Mikoyan-Gourevitch MiG-25M Foxbat. Seuls 5 pays furent approuvés à l’époque par Moscou pour recevoir cet avion aux performances exceptionnelles et qui demeure toujours en service au sein de l’AAF, qui l’emploie notamment dans le domaine de la reconnaissance aérienne.
Premiers contacts avec l’Ouest
La même année, les systèmes d’entraînement furent restructurés et les premiers avions d’entraînement El Joumhouria furent remplacés par des T-34C acquis aux États-Unis. S’en est suivi l’affaire des otages américains en Iran en 1981, grâce à une médiation, l’Algérie réussit à obtenir la libération des otages de l’ambassade des États-Unis à Téhéran. Par conséquent l’Algérie gagna la sympathie de l’Amérique qui lui offrit 6 Hercules C-130H, principal avion de transport (Un avion de transport ou avion-cargo est un avion destiné à transporter du matériel ou des marchandises d’un point à un autre. Dans le cas d’un avion de transport militaire, il peut également servir à transporter des soldats ou des parachutistes. Par contre, dans le domaine civil, on…) tactique des États-Unis à cette époque-là et qui fut utilisé en tandem avec son équivalent soviétique l’AN-12. D’autres C-130H et C-130H-30 furent acquis par l’Algérie dans les années 80. Il faut noter que les Hercules furent accompagnés par les 6 MiG-21 saisis en 1967 par Israël. Durant cette même période, la flotte de combat fut largement modernisée, d’autres MiG-23 et MiG-25 furent acquis et l’immense flotte de MiG-21F fut échangée avec 120 MiG-21MF/Bis plus modernes. Il était clair que l’Algérie cherchait à moderniser davantage ses capacités d’entraînement, plusieurs compagnies proposèrent leurs avions d’entraînement tels que l’Alpha Jet franco-allemand et le Hawk Britannique, mais c’est le L-39 Tchécoslovaque qui fut choisi avec une acquisition (En général l’acquisition est l’action qui consiste à obtenir une information ou à acquérir un bien.) de 39 appareils de ce type à partir de 1987.
Les années 1990
À cette époque l’Algérie subit de plein fouet la crise économique et une montée d’une violence terroriste sans précédent. L’économie algérienne était au rouge et l’acquisition de nouveaux matériels fut alors ajournée (notamment en raison de la disparition de l’allié soviétique). L’AAF qui comptait près de 500 techniciens russes avant 1990 avait de très grandes difficultés à maintenir sa flotte opérationnelle. Les experts internationaux ne lui donnaient plus qu’un rôle mineur dans la région et disaient qu’elle ne pouvait supporter la maintenance de sa flotte.
Mais malgré ces problèmes l’AAF tint le coup et sa force de dissuasion était toujours là, grâce notamment à ses 13 SU-24MK et 4 SU-24MR acquis 2 ans seulement avant la chute de l’URSS. Sa flotte de MiG-25 fut également d’un apport précieux dans le maintien du rôle de dissuasion au niveau régional. Le transport militaire fut lui aussi modernisé grâce à l’acquisition des IL-76 (avions de transport stratégique), et à une flotte d’hélicoptères Mi-8 et Mi-17 qui furent équipés avec des systèmes de vision nocturne, alors qu’une commande de 30 SA-330 PUMA fut annulée notamment après le crash des deux seuls appareils à avoir été livrés.
L’AAF utilisa tous les moyens possibles et légaux pour venir à bout des terroristes, utilisant le plus souvent les escadrons d’hélicoptères de combat et les appareils de la 4e escadre pour des missions de bombardement de précision. Mais ce qui bouleversa largement les engagements de l’AAF était l’introduction des Mi-24MKIII, plus aptes au combat nocturne. La combinaison des Beech 1900DHisar, des AS-350 avec leur système FLIR en tandem avec les Mi-24 et les Mi-17 se révéla être une parade efficace dans la lutte contre les groupes terroristes activant dans les maquis et dans le grand sud, les poussant à développer de nouvelles techniques se basant sur la création de groupuscules composés généralement de 2 à 3 individus très mobiles et très dur à détecter depuis les airs. Les hélicos permirent aussi la fermeture quasi hermétique du Grand Sud (Sud est un nom 🙂 face aux nouveaux terroristes fraîchement débarqués d’Afghanistan. Ce nouveau danger représente un chalenge de plus pour l’AAF, qui ne devra compter que sur elle-même dans la surveillance du Sahel, vu la quasi absence de forces aériennes dans les pays limitrophes. Les terroristes installés dans les montagnes et le no man’s land du Sahel ont amené avec eux quelques vestiges de la guerre contre les Soviétiques notamment le redoutable missile portable sol-air Stinger.
Modernisation profonde
L’AAF décida de se moderniser non seulement dans le domaine du matériel mais aussi dans l’organisation (Une organisation est), la formation et l’entraînement de son personnel naviguant et au sol. La chute de l’URSS et l’absence de techniciens internationaux donna une grande leçon à l’Algérie: à savoir qu’il ne fallait compter désormais que sur les compétences nationales dans l’entraînement et la maintenance du matériel militaire. À cela s’ajoute le vieillissement de la flotte des MiG-21 et MiG-23. Des manœuvres militaires furent alors conduites pour jauger le potentiel militaire et recenser les besoins réels de l’AAF, car l’ère des importations massives d’avions est révolue, seules la technologie et la maîtrise du matériel pouvaient l’emporter dorénavant.
Une modernisation extrêmement poussée fut dès lors entreprise et le résultat était surprenant :
- En 1997, grâce à un programme de diversification de ses fournisseurs, l’AAF signa un contrat avec le constructeur sud-africain Denel pour l’acquisition de plusieurs drones Seeker de reconnaissance. L’AAF acquiert parallèlement en Ukraine 3 Mig-25RBSH de reconnaissance et d’écoute ultra sophistiqués et signa un autre contrat avec les États-Unis pour l’acquisition de plusieurs Beech 1900D Hisar pour la guerre électronique et la reconnaissance.
- L’AAF montra un vif intérêt pour l’hélicoptère (Un hélicoptère est un aéronef à voilure tournante dont le ou les rotors procurent à eux seuls la propulsion et la sustentation pendant toutes les phases du vol.) sud africain Rooivalk, elle équipa ainsi ses Mi-24D avec les mêmes systèmes d’armes que celui-ci, leur donnant une capacité d’emport d’armes de précision guidées au laser et de bombardement tout temps. Quarante autres Mi-24V furent importés d’Ukraine entre 1998 et 2001 pour augmenter la puissance (Le mot puissance est employé dans plusieurs domaines avec une signification particulière 🙂 de feu de l’AAF et seront certainement modernisés au format MK3.
- Elle résolut les problèmes liés aux missions de longue durée avec l’acquisition de 6 ravitailleurs IL-78 Midas.
- Suite à la réduction de la flotte, conséquence du retrait des SU-22, des MiG-21, d’une grande partie de MiG-25 et de MiG-23, l’AAF devait acquérir de nouveaux avions, 6 SU-24MK biélorusses et ukrainiens furent acquis pour renforcer la flotte de bombardiers tactiques. Une autre acquisition en 1997 de 36 Mig-29S ukrainiens et de 36 autres MiG-29S biélorusses en 1999, suivie par 7 autres en 2001 (également biélorusses). Neuf MiG-25PDS ukrainiens furent acquis en 1999 suivis d’une modernisation complète de toute la flotte de MiG-25 acquise précédemment. En 2000, l’Algérie commanda officiellement 22 SU-24Mk qui étaient en service dans l’armée de l’air russe modernisés ensuite au format Bis. Ils sont équipés avec les tout derniers systèmes radars et d’armements.
Perspectives
L’Algérie qui déployait plus de 350 chasseurs et avions de reconnaissance au début des années 1990, ne déploie actuellement que 250 avions, la récente visite du président russe Vladimir Poutine en Algérie a été l’occasion de signer d’importants contrats en vertu desquels l’AAF recevra dans l’intervalle de 2007-2012, des avions modernes qui sont appelés à remplacer le parc vieillissant de Mig-23 MF/BN, Mig-21 ou encore les Mig-29S (acquis auprès de l’Ukraine et de Biélorussie). Ces contrats prévoient la livraison du matériel suivant :
- 28 Su-30MKA[1], avec une option de 28 autres avions du même type. Il est à rappeler que l’AAF a déjà réceptionné les huit premiers appareils au courant du mois de décembre 2007.
- Contrat portant sur la réception d’une flotte de 16 Yak-130[2].
- Après avoir signé un contrat pour l’acquisition de 36 Mig-29SMT et la réception d’une partie d’entre-elle (15 au total), l’AAF a émis des griefs sur la qualité des appareils réceptionnés, ce qui a conduit à la suite d’une visite du chef de l’État algérien Abdelaziz Bouteflika à Moscou (), à la révision du contrat initial, selon les déclarations de responsables russes, l’Algérie a finalement opté pour l’acquisition de 16 autres Su-30 MKA. [3].
À terme, l’ossature de la force de frappe de l’AAF sera en principe composée des avions Su-30MKA, Su-24 Bis, Mig-35/Mig-29M2 ainsi que du Yak-130. Le but final de ces acquisitions est d’aboutir à un minimum d’avions de combat mais avec une meilleure efficacité en se basant sur des appareils extrêmement sophistiqués. Seule la flotte d’hélicoptères a augmenté, preuve de l’utilité de ce précieux outil dans les opérations antiterroristes. Avec près de 250 hélicoptères de combat et de transport convertibles Mi-24, Mi-17, Mi-171 tous modernisés. L’AAF aligne également des Mi-17-1V spécialisés dans les combats de nuit, ainsi qu’une soixantaine d’hélicoptères de différents types, notamment les AS-350, AS-355, Mi-2 et les KA-32.
Actuellement les pilotes algériens sont en entraînement constant vu les changements géostratégiques et politiques que connaît le monde. L’AAF a réussi sa modernisation et continue de se moderniser au fil du temps, non seulement en termes de matériel, mais aussi sur le plan humain avec des entraînements intensifs des pilotes et du personnel au sol, une indépendance dans le domaine de la maintenance des machines et un développement dans la coordination avec les armées de Terre et de la Marine de guerre grâce notamment à la réorganisation des années 1993 et 1994. Le récent rapprochement avec l’OTAN prouve que l’ANP en général et l’AAF en particulier représentent une force de frappe considérable et permettent à l’Algérie de jouer un rôle important dans la partie méridionale de la Méditerranée ainsi qu’en Afrique d’une manière générale.
À titre d’indication, le chef de la troisième escadre et instructeur sur MiG-29S totalise à lui seul plus de 3300 heures de vol (juillet 2003) sur avion de combat notamment sur les modèles MiG-21, MiG-25 et MiG-29.
Liste du matériel utilisé par l’armée de l’air algérienne | Indication |
---|---|
Avions de chasse et bombardiers | mai 2008 |
Soukhoï Su-30 MKA | 72 |
Mig-29 UB | 14 |
Mig-29 S | 65[4] |
Bombardier Su-24 Bis | 39 |
Mig-25 | 30 |
Avions d’entraînement | fin 2006 |
Fernas-142 | 20 |
Safir-43 | 20 |
Yak-130 | 32 |
Zlin-142 | 32 |
L-39 | 42 |
Drones | 2008 |
Kentron Seeker | 8 |
Seeker-400 (en commande) | 6 |
Mirach-100 | ? |
Avions ravitailleurs | fin 2006 |
IL-78 Midas | 19 |
Avions de transport | fin 2006 |
A340 | 1 |
IL-76 (L’appareil Iliouchine 76 est un avion de transport militaire quadriréacteur conçu en Union soviétique à partir de 1967. Sa désignation OTAN est Candid tandis que la version ravitaillement en vol est nommée IL-78 Midas (il existe par ailleurs une version AWACS désignée A-50 Mainstay). Le 1er vol eu lieu le 25 mars 1971, l’entrée en service et le…) TD | 12 |
C-130A | 18 |
EADS C-295 | 6 |
Hélicoptères de combat et de transport | fin 2006 |
KA-32C | 5 |
Mi-24 | 43 |
Mi-17 | 122 |
Mi-8 | 54 |
Merlin / Acquisition prévue en 2009 [5] | 6 |
Super Lynx / | 4 |
EC-225 | 2 |
AS-355 | 4 |
Source pour l’inventaire de l’AAF |
Ordre de bataille de l’AAF
Voici la répartition du matériel de guerre et de transport sur les différentes bases aériennes de l’AAF:
- Aïn Beida: Escadre de chasse
- Escadron de chasse: Su-30MKA
- Escadron de chasse: Su-30MKA
- Escadron de chasse: Su-30MKA
- Escadron d’entraînement avancé: Yak-130 (en commande)
- Ain Oussera :
- 110e escadron de chasse : Mig-25PDS, Mig-25UB
- 510e escadron de reconnaissance : Mig-25RBSH, Su-24MR
- Annaba :
- Escadron d’hélicoptères : Mi-2
- Biskra :
- 1e Régiment d’hélicoptères de combat
- 421e Escadron d’hélicoptères de combat: Mi-24V,Mi-24 III
- 441e Escadron d’hélicoptères de combat: Mi-24V,Mi-24 III
- Escadron de liaison: AS355B
- 32e Escadron de transport: C-130H, C-130H-30
- 3e Escadron de transport : C-130H, C-130H-30
- 3e Escadron de transport: Gulfstream IV, Gulfstream IVSP, Gulfstream V
- 3e Escadron de transport: Beech 200
- 3e Escadron de reconnaissance: Beech 200
- 347e Escadron de transport stratégique: IL-76MD,IL-76TD
- 357e Escadron de ravitaillement en Vol: IL-78
- Blida:
- Escadre de liaison
- Escadron de liaison: Ka-27,Ka-32
- Oran
- Base de Bousfer:
- 3e Escadre de défense aérienne
- 193e Escadron de chasse: MiG-29S, MiG-29UB
- Escadron de liaison: Ka-27, Ka-32
- Base de Tafraoui:
- escadron de reconnaissance
- 640e Escadron d’entraînement primaire: Beech 200
- 68e Escadron d’entraînement primaire: Beech C90B
- 618e Escadron d’entraînement avancé: L-39C, L-39ZA
- 658e Escadron d’écolage basique: Zlin 142C, Zlin 143
- 678e Escadron d’écolage basique: Zlin 142C, Zlin 143
- Base de Bousfer:
- Béchar: 3e Escadre de défense aérienne
- 153e Escadron de chasse : MiG-29S
- Boufarik:
- Escadron: Be1900D
- 1e Régiment d’hélicoptères de combat
- 1e Escadron de liaison: AS355B
- 2e Escadre de transport tactique et logistique (La logistique est une activité de services qui a pour objet de gérer les flux de matières en mettant à disposition et en gérant des ressources correspondant aux besoins, aux…)
- 32e Escadron de transport: C-130H, C-130H-30
- 3e Escadron de transport: C-130H, C-130H-30
- 3e Escadron de transport: Gulfstream IV, Gulfstream IVSP, Gulfstream V
- 3e Escadron de transport: Beech 200
- 3e Escadron de reconnaissance: Beech 200
- 7e Escadre de transport tactique et de ravitaillement en Vol
- 347e Escadron de transport stratégique: IL-76MD, IL-76TD
- 357e Escadron de ravitaillement en Vol: IL-78
- Chlef:
- 6e Régiment d’hélicoptères de manoeuvre
- 436e Escadron d’hélicoptères: Mi-171, Mi-8T, Mi-8PS
- 456e Escadron d’hélicoptères: Mi-171,Mi-8T, Mi-8PS
- 6e Escadron d’hélicoptères d’assaut: Mi-35K
- Escadron de liaison: AS355
- Mechria:
- 2e Escadre d’entraînement
- 632e Escadron d’instruction et d’appui « Tigre » : L-39ZA
- Laghouat:
- 4e Escadre d’appui et de pénétration
- 274e Escadron d’appui et de pénétration: Su-24MK
- 284e Escadron d’appui et de pénétration: Su-24MK
- 294e Escadron d’appui et de pénétration: Su-24MK
- Escadre de défense aérienne
- Escadron d’interception: MiG-25MF,MiG-29s
- Escadron d’interception: MiG-25MF, MiG-29s
- Ouargla :
- 3e Escadre de défense aérienne
- 143e Escadron de chasse: MiG-29S, MiG-29UB
- Setif:
- 9e Régiment d’hélicoptères d’entraînement
- 9e Escadron d’entraînement:AS355
- 9e Escadron de Spécialisation: Mi-171
- 9e Escadron d’hélicoptères d’entraînement: Mi-2
- Tindouf:
- 3e Escadre de défense aérienne
- 113e Escadron de chasse: MiG-29S
Be the first to comment