Un « nous voulons la guerre » blesse, un « nous voulons la guerre » de la bouche d’un enfant de cinq ans tue. L’enfance, âme du poète, a perdu l’innocence. La mort comme réponse au massacre, les armes comme réponse à la réalité désolante; alors que l’indifférence et l’ignorance accroissent la redoutable situation. Les voix de dénonciation étouffées par un gouvernement qui regrette. Le même qu’en s’accrochant à la confusion prétend manque de connaissance.
Qui cherches-tu ? Qu’est-ce que tu attends de l’horizon ? Personne n’apparaîtra. L’ONU agit seulement dans les rêves. Elle assume, définitivements, que s’ils n’obtiennent pas de bénéfices ses objectifs manquent de fondement. Si tu doutes encore, pose la question à l’Espagne qui continue de vendre des armes au Maroc.
La population sahraoui (peuple du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 et 1979, ndds) s’accroche à la lutte armée comme conséquence du manque de pitié. Accepte-le, ingénu, la solidarité n’existe pas. Justifier la guerre n’est jamais un choix, mais ses désirs ardentes de combat devraient nous inviter à réfléchir sur notre nécessaire intervention. L’oubli que tout le monde craint, le silence défunt, n’a pas de pardon. Comment rester impassible devant un enfant qui demande justice par le sang ?
Mon corps immobile, tandis qu’une larme naît. Je promets te sentir toujours, monde.
Le peuple parle. Il mérite ton attention. Savoir est un devoir.
– Pour un Sahara Libre.
– Pour une époque de changements.
Make Love Not War, 13/1/2011
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