11-M : sept ans après, Rabat toujours pointé du doigt

Sept ans après les attentats de Madrid du 11 mars 2004, appelé le 11-M, qui ont fait 200 morts et plus de 2000 blessés, la société espagnole n’est pas convaincu par la version officielle du gouvernement de la Moncloa et se pose de questions sur le véritable auteur intellectuel de cet acte terroriste commis par une équipe composée entièrement de ressortissants marocains. La soumission du gouvernement socialiste de Rodriguez Zapatero dans la question du Sahara Occidental et face aux provocations dans les frontières de CEuta et Melilla contribuent à faire que l’opinion publique espagnole pense inévitablement au 11-M.

Résumé des arguments de la presse espagnole :

– L’auteur matériel des attentats inculpé par le tribunal espagnol, Mohamed Belhadj qui avait fui au Maroc a été condamné par la justice marocaine à 8 ans de réclusion pour « constitution de bande criminelle, préparation et exécution d’actes terroristes et atteinte grave contre l’ordre publique ». Une peine très légère alors qu’il devait être extradé vers l’Espagne pour répondre de ses actes. Madrid vient d’extrader Mohamed Aarrass, citoyen belgo-marocain recherché au Maroc.

– Les contacts de Zapatero avec le roi Mohamed VI qui ont commencé le 18 décembre 2001, lorsqu’il était encore chef de l’opposition. En pleine tourmente entre Madrid et Rabat et faisant fi des advertissements du gouvernement du PP, celui qui était à l’époque Secrétaire Général du PSOE, s’est rendu à Rabat au milieu d’une crise où Rabat avait retiré son ambassadeur.

– Le 18/11/10, Luis del Pino écrit dans Libertad Digital que lorsque la police espagnole avait encerclé un appartement à Leganés le 03/04/04, où s’étaient réfugiés les responsables supposés de l’attentat du 11-M, l’ambassadeur de l’époque de l’Espagne au Maroc, Fernando Arias-Salgado, a appelé le ministre marocain des Affaires Etrangères, Mohamed Benaissa, et  lui a informé que les responsables présumés de 11-M, étaient encerclés. « Maintenant nous pourrons savoir qui est l’auteur intellectuel du 11-M », a dit l’ambassadeur espagnol, à ce que Benaissa a répondu : « Oui, oui. Et il y aura beaucoup de surprises ». Quand Zapatero a pris possession de son poste comme président de gouvernement, l’une de ses premières décisions, en plus du retrait des troupes espagnoles de l’Irak, a été la destitution de l’ambassadeur d’Espagne au Maroc.

– Le 14/01/05, le Conseil des Ministres a accordé le Collier de l’Ordre de Carlos III au roi du Maroc, la plus haute distinction civile que le gouvernement espagnol peut octroyer à une personne, par les mérites contractés au bénéfice de l’Espagne ou de la Couronne; quinze Grandes Croix de l’Ordre d’Isabelle la Catholique – paradoxalement, la reine qui a expulsé les morisques – parmi lesquels on a inclus le chef de l’espionnage marocain, Hmidu Laanigri, qui a laissé en liberté un des auteurs présumés du 11-M et n’a pas collaboré dans l’enquête espagnole.

– Jose Maria Aznar, désigné comme vainqueur des élections de 2004 pour la troisième fois par les sondages, était considéré l’ennemi commun de Zapatero et Mohamed VI. L’épisode de l’îlot de Persil était considéré comme un coup dur pour la couronne alaouite.

Si après l’assassinat du cinéaste Théo Van Gogh par un jeune rifain, d’origine amazigh, de Midar, certains responsable du Gouvernement hollandais n’ont pas hésité à pointer du doigt directement les autorités marocaines, après les attentats meurtriers de 11 mars a Madrid, beaucoup de journalistes et une grande partie de la société espagnole impliquent les services secrets marocains. En effet, la majorité de ces islamistes violents qui ont exécuté ces actes ignobles, à côté de certains impliqués dans le 11 septembre tels El Moussaoui et El Mossadeq, sont effectivement tous des marocains. Trois ressortissants marocains ont été dernièrement extradés par le Sénégal vers le Maroc. Les autorités marocains prétendent qu’ils voulaient rejoindre al-Qaida en Somalie pour cacher leur véritable destinations : les troupes de Droukdel dans le désert du Mali.

Le Maroc est une véritable machine de production et d’exportation de terroristes. Il suffit de prendre connaissance du nombre de Marocains impliqués dans les opérations terroristes en Europe, notamment en Espagne, pour se convaincre de la gravité du fléau chez nos voisins du Nord. Plusiers croupissent dans les prisons européennes pour implications dans des attentats ou appartenance aux cellules de collecte d’argent pour la nébuleuse de Ben Laden. Pour les espagnols, les sujets du roi Mohamed VI ont fait en un jour ce que l’ETA n’a pas pu faire en plus de 50 ans : plus de 200 morts et 2000 de blessés.

Les sujets de Mohamed VI se trouvent aussi derrière l’assassinat du commandant Massoud en Afghanistan et des attentats en Irak.

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