Le Soudan du Sud a souffert d’une grande répression comme le peuple sahraoui bien que, certainement, il y a des différences importantes mais aussi des coïncidences présentes dans chacun des aspects que nous exposons, d’une façon résumée, entre la réalité sahraouie et la soudanaise du sud :
Les deux guerres civiles au Soudan (1955-1972 et 1983-2005) entre la partie nord, musulmane et Arabe, et celle du sud, chrétienne et animiste et de culture subsaharienne, ont trouvé leur l’origine dans l’union administrative réalisée en 1946 par la Grande-Bretagne, entre deux régions qui, jusqu’alors étaient administrées séparément. Une décision qui a été prise sans consulter les habitants du sud, qui seraient soumis au pouvoir politique du Nord. Cependant, la guerre sahraouie-marocaine de 1976-1991, jusqu’à la trêve piège, qui doit être appelée ainsi tandis que le contraire n’est pas prouvé, n’était pas une guerre civile mais de libération face à une puissance envahissante et colonisatrice, qui s’est octroyé des droits sur le territoire de la jusqu’alors province espagnole, suite a des accords illégitimes sans consultation préalable du peuple du Sahara Occidental.
L’accord de paix de 2005 au Soudan qui contemplait la célébration d’un référendum s’est accompli peu à peu, non sans difficultés. Par contre, ce n’était pas le cas, à cause de l’attitude du sultan marocain, avec celui signé, en 1991, entre le Maroc et le Front Polisario.
Cependant, le référendum parallèle promis pour la population d’Abyey, en attente restent les régions du Nil Bleu et Les Montagnes Nuba, pour décider si ses habitants restaient dans l’unité du Soudan du Nord ou se joignaient à l’indépendance du Sud a été ajourné à cause des désaccords sur le recensement des électeurs. Il ne faut pas oublier que c’est une région productrice de pétrole, ce qui évoque les intérêts marocains sur le sol sahraoui et son correspondante « intoxication » du recensement.
Les pressions internationales que le Soudan du Nord a subies le Maroc ne les n’a pas connues.
Le Soudan du Sud se déclare indépendant d’une nation dont il faisait partie depuis sa décolonisation, le Sahara n’a pas terminé son processus de décolonisation à l’égard de l’Espagne et il est toujours occupé par le Maroc.
Le Soudan du Sud est chrétien, comme le Timor Oriental qui a déjà joui de son référendum, face à un pouvoir musulman. Les populations marocaines et sahraouies sont musulmanes, bien qu’il faut tenir en compte que la vision sahraouie de la religion, pleine de valeurs naturelles et humaines qui coïncident avec celles de leurs amis chrétiens, est très différente de celle qui maintiennent les autorités marocaines avec une composante plus fondamentaliste et répressive.
Loin de la guerre, des centaines d’enfants du Soudan du Sud ont été instruits à Cuba, à l’instar de beaucoup de sahraouis. Aujourd’hui ils peuvent constituer une partie de l’élite gouvernante ou sociale on verra bien avec quel résultat.
Les deux pays jouissent, depuis des années, d’une structure administrative avec les trois pouvoirs. La RASD depuis des décennies donne des preuves de sa capacité pour son autodétermination et pour entreprendre le chemin de faire possible un État dans tout le territoire du Sahara Occidental; le Soudan du Sud se gère d’une façon autonome depuis 2005. Le peuple sahraoui, en lignes générales, est beaucoup plus compact que celui du Soudan du Sud qui aura à faire face aux problèmes tribaux de conséquences si négatives en Afrique.
Dans ce contexte, Bachir Sghaiar, chef des représentants de la RASD dans la Mission d’Observateurs de l’U. A. dans le référendum du Sud-Soudan a dit que « Le référendum au Sud-Soudan est un évènement important qui ne peut qu’être d’une grande leçon pour les autres ». Nous pouvons deviner de qui parle-t-il. La question suscitée, après avoir vu le cours des événements, est pourquoi le Maroc continue de porter la voix dominante, sans une pression internationale sérieuse qui « le met à sa place », dans un processus pour la convocation d’un Référendum qui au Soudan a été réalisé, en six ans exactement, et au Sahara il souffre d’un retard de vingt ans.
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