L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, a soutenu à l’issue de la réunion que les discussions ont eu lieu dans «une atmosphère d’engagement sérieux, de franchise et de respect mutuel». «Toujours dans le cadre de la mise en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité concernant le processus de négociations en cours, le maroc et le Front Polisario se sont engagés dans des discussions approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique», a indiqué M. Ross qui a notamment souligné que «chaque partie a continué à rejeter la proposition de l’autre comme base unique des négociations à venir».
Connu pour être un fin diplomate, Ross, fait face à deux propositions concernant le règlement du conflit sur le Sahara Occidental. La première est en conformité avec le droit international relative à une question de décolonisation inscrite à l’ONU en 1963, durant l’occupation espagnole du Sahara Occidental. La seconde répond à la consécration de l’occupation du Sahara Occidental par Rabat en 1975. Cela étant, le refus du royaume chérifien à se conformer à la légalité internationale demeure l’obstacle à tout processus de règlement qui comprend l’application du droit du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination.
M. Ross réussira-t-il à faire valoir le droit international dans ces négociations, Rabat bénéficiant du soutien, entre autres, d’un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la France en l’occurrence. Pour le responsable de la délégation sahraouie à la réunion informelle de Manhasset, M. Khatri Addouh, «les discussions ont porté sur les propositions de solutions présentées par les deux parties pour résoudre le problème du Sahara Occidental», ajoutant que «ce conflit doit être résolu sur la base du respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination». «Malheureusement, il est à constater, une fois de plus, que le Maroc continue à éviter une véritable négociation pour la concrétisation de cet objectif que ne cesse de réclamer la communauté internationale», conclut M. Khatri Addouh.
Karima Bennour
La Nouvelle République, 25/01/2011
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