Neuf réunions depuis 2007, donc cinq « informelles ».
Vous avez en face un adversaire qui n’a nullement l’intention d’arriver à un accord. Tout ce qu’il veut c’est gagner du temps.
Beaucoup d’experts ont conclu que le Maroc a parié sur le statu quo qui lui permet de poursuivre son pillage des richesses sahraouies et sa répression contre la population sahraouie sans défense dans les territoires occupés du Sahara Occidental, protégé, pour cela, par le veto de la France au sein du Conseil de Sécurité.
C’est cela, mais c’est aussi parce que les autorités marocaines se trouvent acculées par la détermination de la communauté internationale à ne pas lâcher du lest, de n’imposer aucune solution au Front Polisario et de respecter la légalité internationale consacrée dans le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Par conséquent, Rabat participe aux négociations sous pression de l’ONU qui n’a pas l’intention de lâcher prise pour faire pression sur les deux parties et les contraindre à trouver un accord.
Donc, les négociateurs sahraouis ont en face une partie qui se moque de toutes les propositions et idées de l’autre partie et qui se trouve là parce qu’elle n’a pas le choix.
Le démantèlement du camp de Gdeym Izik était « nécessaire » parce qu’il mettait la délégation marocaine en situation embarrassante. La délégation sahraouie risque de mettre l’affaire sur table et contraindre le Maroc à en parler.
Les négociateurs marocains, pour passer le temps ne manquent pas de sources pour les tergiversations, les mensonges. Et les sahraouis sont obligés de faire preuve de patience et de sang froid pour mettre en échec les manœuvres de l’autre partie. Et tout cela dans « une ambiance de sérieux et de cordialité » comme décrit par l’Envoyé onusien.
Dur, dur! Mais les sahraouis ont démontré leur haut niveau de diplomatie, de connaissance des enjeux politiques et surtout de sérieux dans leur recherche d’une solution pacifique au conflit du Sahara Occidental. Bravo!
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