L’Union africaine a appelé au respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et insisté sur la nécessité de trouver une solution au conflit maroco-sahraoui conforme aux résolutions onusiennes. Cette position a été adoptée par la 18e session ordinaire de l’UA, lors de ses travaux les 27 et 28 janvier. Une position que l’Afrique a fidèlement observée depuis les années 1960, alors que le territoire était encore aux mains de l’Espagne et que Madrid ne l’avait pas encore illogiquement cédé à deux pays, le Maroc et la Mauritanie. Mais si Nouakchott a fini par se retirer de la guerre et reconnaître la RASD, ce n’est pas le cas du Maroc, toujours intransigeant, ne voulant négocier qu’autour de la seule proposition d’autonomie. Le royaume ne se contente pas d’être intransigeant.
Dans les territoires occupés du Sahara occidental, il réprime les populations autochtones et le fait à huis clos, malgré les nombreuses voix qui s’élèvent de par le monde pour réclamer, à l’instar du Polisario, une protection des droits de l’homme, régulièrement violés par le roi au Sahara occidental. Une répression qui voit désormais la participation de colons marocains, ce qui élargit le fossé et attise les haines entre les deux peuples. Au Sahara occidental, le Maroc viole les droits humains en toute tranquillité, avec l’aide de Sarkozy. La France officielle défend la proposition marocaine face à la solution référendaire et s’oppose à un élargissement des prérogatives de la MINURSO à la protection des droits de l’homme.
Au sommet africain qui se tiendra les 30 et 31 janvier, le roi Mohammed VI sera absent, contrairement au président sahraoui Mohamed Abdelaziz et à…Sarkozy. Le président français devrait prononcer une allocution dans la matinée du 30, à l’ouverture de cette 16e session ordinaire de l’UA. Une présence différemment appréciée en Afrique où une pétition circule depuis quelque temps contre la présence de Sarkozy au sommet d’Addis Abeba. La pétition qu’on peut retrouver sur le site www.izuba.info, rappelle à Sarkozy ses propos du 26 juillet 2007 à Dakar, ainsi qu’aux 12 représentants africains allés «célébrer le cinquantenaire de leur dépendance à l’ancienne puissance coloniale française à Paris le 14 juillet 2010» que le «temps de la dignité est venu». Les Tunisiens apprécieront !
M. Z. ( mohamed_zaaf@yahoo.fr )
M. Z. ( mohamed_zaaf@yahoo.fr )
Le Jeune Indépendant, 29/01/2011
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