Ferme de tomates à Dajla |
L’agriculture a connu un essor lors de ces dernières années dans la région de Dakhla, dans le sud-ouest du Sahara Occidental occupé.
La propagande officielle marocaine catégorise les activités agricoles par « développement des provinces du sud ». Toutefois, ce «développement» est réalisé sans la participation du peuple sahraoui et ne lui apporte rien.
Un rapport du Centre Régional d’Investissement (CRI) de Dakhla est ainsi libellé: « La création d’entreprises agro-industrielles a fait de rapides progrès au cours des dernières années. En fait, le potentiel agricole de cette région essentiellement désertique n’est pas négligeable et promet des bénéfices lucratifs pour les investisseurs. »
Le CRI estime à 1 million d’acres la zone dédiée à la production agricole au Sahara Occidental. À ce jour, plus de 529,5 ha sont exploités en six larges zones irriguées d’environ 1,434 hectares, situées dans un rayon de 70 kilomètres autour de la ville de Dakhla. Cinq de ces zones sont équipées de serres et de systèmes d’irrigation qui produisent de bonne qualité de cultures hors sol. Le CRI déclare que «des capitaux financiers considérables sont disponibles et offre d’excellentes opportunités d’investissement dans l’agriculture sous serre. »
Tomates, concombres et melons produits sur des terres occupées, arrivent sur les marchés européens, nord-américain et de l’ex URSS. Jusqu’à 6 000 personnes sont employées dans le secteur de la tomate dans la région de Dakhla, au Sahara Occidental occupé. La plupart des employés sont d’origine marocaine.
La culture agricole au milieu d’un désert exige une technologie avancée. Pourtant, dans la région de Dakhla, les plantes sont cultivées sous serre, hors sol et nourries avec des solutions d’éléments nutritifs. Pour l’irrigation, l’eau est tirée de 300 à 600 mètres de profondeur, d’une importante nappe souterraine d’eau fossile non-renouvelable.
En décembre 2008, le magazine marocain TelQuel a révélé que le roi du Maroc était propriétaire d’entreprises dans le secteur de la tomate au Sahara Occidental occupé. L’un des grands producteurs actifs dans la zone contestée est la société française, Azura, dont les produits sont disponibles dans toute l’Europe.
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