Officiellement, pour protester contre les informations de médias espagnols faisant état de mouvements de troupes marocaines en prévision de possibles manifestations suite aux troubles en Egypte et Tunisie. Mais cette raison est écartée parce que cette information a été diffusée en premier par un médias français et relayée par de nombreuses autres dans ce pays. Cependant, Rabat n’a pas rappelé son ambassadeur en France.
La méthode de pression pratiquée par le Maroc contre l’Espagne est de n’avouer la véritable raison que sur la table des négociations.
Le gouvernement marocain est fâché contre Madrid suite à sa décision d’accepter la recevabilité des dossiers de 5 jeunes sahraouis débarqués aux Îles Canaries dans une embarcation de fortune. Ils font partie d’un groupe de 22 sahraouis qui avaient demandé l’asile aux autorités espagnoles suite à leurs participation dans le camp de Gdeym Izik et leur persécution par la police marocaine.
Si Madrid accepte d’octroyer le statut de réfugié politique aux 5 jeunes sahraouis, cela voudrait dire que l’Espagne reconnaît que le Maroc viole les droits humains au Sahara Occidental. Une gifle au régime marocain.
Sur la table de négociation, les autorités marocaines vont faire pression pour que Madrid revienne dans sa décision et procède à l’expulsion des sahraouis.
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