L’ONU est secouée par des innombrables crises. Aujourd’hui, Ban Ki-moon risque d’ajouter de l’huile au feu avec la question du Sahara Occidental.
En effet, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme vient de demander au Secrétaire Général de l’ONU de recommander au Conseil de Sécurité d’élargir le mandat de la MINURSO pour couvrir la surveillance des droits de l’homme dans le territoire.
L’information a été filtrée à la presse et confirmée indirectement par le porte-parole de l’ONU, Martin Nesirky, en déplorant la filtration et publication de « documents internes de travail » de l’organisme mondial.
Le Front Polisario, ainsi que les différentes ONG’s de défense des droits humains, vient de demander au Conseil de Sécurité de permettre à la MINURSO de rapporter sur la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental.
Dans le même sens s’est prononcé le président de la République Arabe Sahraouie Démocratique, Mohamed Abdelaziz qui a alerté sur la gravité de la situation dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
Pour rappel, les forces marocaines avaient procédé, au mois de novembre dernier, à l’assaut du camp de Gdeym Izik avec une violence démesurée et arrêté plus de 150 civils sahraouis.
Le Sahara Occidental est inclus dans la liste onusienne des 16 territoires non-autonomes dont le droit à l’autodétermination est reconnu par le Droit International. L’ONU travaille depuis les années 1970 pour y organiser un référendum qui définit la mission même de la MINURSO, entité créée dans ce but et qui se trouve incapable de réagir face aux exactions du gouvernement marocain.
Le Conseil de Sécurité est appelé le 27 avril 2011 à renouveler le mandat de la MINURSO. Ban Ki-moon va-t-il écouter les suggestions de ses assesseurs ou va-t-il abdiquer face aux pressions du Maroc et de la France? En tout cas, il joue sa crédibilité dans le dossier sahraoui.
Pour sa part, le Maroc, avec ses agissements contre le contenu du rapport du Secrétaire Général de l’ONU, montre que le temps ne joue plus en sa faveur et que le statu quo s’est retourné contre lui. Cela arrive aussi au moment où la carte du prétendu « consensus pour l’intégrité territoriale » a expiré au nom de la démocratie et des droits de l’homme au Maroc.
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