Dans une interview avec le ministre sahraoui pour les relations avec l’Amérique Latine, Hach Ahmed, à la question de comment il explique que la Minurso ne protège pas la situation humanitaire au Sahara Occidental, celui-ci a répondu que « c’est l’une des failles principales de cette mission. A cause de cela notre confiance dans les Nations Unies s’est située au-dessous de zéro ».
« La Minurso a deux failles fondamentales », ajoute-t-il. « En premier lieu, la France s’est opposée dans la discussion antérieure à ce que le Maroc soit soumît au chapitre sept de la Charte des Nations Unies qui impliquait une plus grande fermeté de la part du Conseil au moment d’appliquer ce plan de paix. En deuxième lieu, les Nations Unies ne s’intéressent pas aux appels sur le respect des droits de l’homme, en alléguant qu’elle n’a pas de compétence dans la matière. Nous avons toujours affirmé que c’est une compétence implicite, incontournable dans tout mandat de l’ONU. D’ailleurs, c’était un sentier escarpé à travers lequel le Maroc s’est échappé des sanctions, malgré le fait qu’il a commis de graves violations aux droits de l’homme ».
« L’étincelle qui a encouragé les peuples arabes à se rebeller contre les dictatures a précisément été le camps sahraoui contre le pouvoir colonial marocain. Dans le cas des sahraouis, la répression a permis de brûler au sang et au feu le camps, mais l’exemple est resté là », a-t-il souligné.
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