La résolution 1979 a été adoptée le 27 avril 2011 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la question du prolongement du mandat de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental, la Minurso.
Présente depuis aujourd’hui 20 ans au Sahara Occidental, la mission onusienne a pour tâche la surveillance du cessez-le-feu entre les forces marocaines et les forces sahraouies du Polisario, ainsi que l’organisation du référendum prévu par l’ONU. 20 ans de présence sur place pour des résultats pourtant bien maigres, car non seulement le référendum paraît plus dur à réaliser aujourd’hui que dans les années 90, mais surtout, la situation sur place n’a jamais été aussi tendue.
La Minurso est la seule mission actuelle de maintien de la paix des Nations Unies qui ne possède pas de mandat pour la surveillance des Droits de l’Homme. Depuis des années, les associations militantes d’un côté et les ONG qui surveillent les Droits de l’Homme de l’autre (tels Amnesty International et Human Rights Watch) demandent au Conseil de Sécurité de pourvoir la Mission de ce mandat afin que les exactions contre les civils soient enfin surveillées dans la zone occupée par le Maroc.
Or, une fois de plus, suite notamment aux pressions françaises, cette demande a été ignorée par le Conseil de Sécurité dans sa résolution 1979. Pas de surveillance des Droits de l’Homme dans une région où l’armée et la police surveillent tous les activistes sahraouis, où les arrestations arbitraires sont quotidiennes, où les violences policières sont de règle, où l’impunité règne, où la liberté de la presse et d’expression est inexistante. Pas de surveillance des Droits de l’Homme mais l’optimisme du Conseil « Se félicitant de la création d’un Conseil national des droits de l’homme au Maroc et de son antenne envisagée pour le Sahara occidental, ainsi que de l’engagement qu’a pris le Maroc d’accorder un accès sans réserves ni restrictions à tous les titulaires de mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme.«
Mais plus encore, c’est le projet même du référendum qui a disparu de la résolution. Plus de référendum, mais la recherche d’une »solution politique juste, durable et mutuellement acceptable« .
Ni Droits de l’Homme, ni référendum.
La Minurso repart donc pour un an, pour aller dans une direction qui semble être celle du statu quo, alors même qu’aux yeux des sahraouis, qu’ils vivent dans les campements de réfugiés ou bien dans les territoires occupées, cette mission a depuis longtemps déjà perdu beaucoup de son sens et de sa crédibilité.
APSO, 2 mai 2011
Présente depuis aujourd’hui 20 ans au Sahara Occidental, la mission onusienne a pour tâche la surveillance du cessez-le-feu entre les forces marocaines et les forces sahraouies du Polisario, ainsi que l’organisation du référendum prévu par l’ONU. 20 ans de présence sur place pour des résultats pourtant bien maigres, car non seulement le référendum paraît plus dur à réaliser aujourd’hui que dans les années 90, mais surtout, la situation sur place n’a jamais été aussi tendue.
La Minurso est la seule mission actuelle de maintien de la paix des Nations Unies qui ne possède pas de mandat pour la surveillance des Droits de l’Homme. Depuis des années, les associations militantes d’un côté et les ONG qui surveillent les Droits de l’Homme de l’autre (tels Amnesty International et Human Rights Watch) demandent au Conseil de Sécurité de pourvoir la Mission de ce mandat afin que les exactions contre les civils soient enfin surveillées dans la zone occupée par le Maroc.
Or, une fois de plus, suite notamment aux pressions françaises, cette demande a été ignorée par le Conseil de Sécurité dans sa résolution 1979. Pas de surveillance des Droits de l’Homme dans une région où l’armée et la police surveillent tous les activistes sahraouis, où les arrestations arbitraires sont quotidiennes, où les violences policières sont de règle, où l’impunité règne, où la liberté de la presse et d’expression est inexistante. Pas de surveillance des Droits de l’Homme mais l’optimisme du Conseil « Se félicitant de la création d’un Conseil national des droits de l’homme au Maroc et de son antenne envisagée pour le Sahara occidental, ainsi que de l’engagement qu’a pris le Maroc d’accorder un accès sans réserves ni restrictions à tous les titulaires de mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme.«
Mais plus encore, c’est le projet même du référendum qui a disparu de la résolution. Plus de référendum, mais la recherche d’une »solution politique juste, durable et mutuellement acceptable« .
Ni Droits de l’Homme, ni référendum.
La Minurso repart donc pour un an, pour aller dans une direction qui semble être celle du statu quo, alors même qu’aux yeux des sahraouis, qu’ils vivent dans les campements de réfugiés ou bien dans les territoires occupées, cette mission a depuis longtemps déjà perdu beaucoup de son sens et de sa crédibilité.
APSO, 2 mai 2011
Be the first to comment