Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction, Jean Ping, président de la commission de l’Union africaine, estime que sans la maîtrise des ressources nationales, l’indépendance ne veut rien dire. Nous avons obtenu une indépendance mais les maîtres sont de retour et ils dictent leurs lois, ajoute-t-il. Il fait observer que le consensus de Washington, refusé par les Asiatiques, est mort. On ne peut pas occulter, souligne-t-il, le rôle de l’Etat.
Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction, Jean Ping, président de la commission de l’Union africaine, estime que sans la maîtrise des ressources nationales, l’indépendance ne veut rien dire. Nous avons obtenu une indépendance mais les maîtres sont de retour et ils dictent leurs lois, ajoute-t-il. Il fait observer que le consensus de Washington, refusé par les Asiatiques, est mort. On ne peut pas occulter, souligne-t-il, le rôle de l’Etat. Il rappelle que l’Union africaine est aux côtés du Sahara Occidental. L’Union africaine veut préserver la démocratie et la paix. A propos de la situation en Côte d’Ivoire, M. Ping fait remarquer que le 30 novembre, c’est-à-dire immédiatement après les élections qui se sont déroulées le 28 novembre, l’Union africaine a pris comme position : respecter les urnes et éviter d’aggraver la situation. L’ex-président sud-africain Tabo M’Beki a été désigné comme médiateur de l’Union africaine auprès des parties en conflit. Il constate que dans certains cas, la communauté internationale complique la situation. Le président de la commission de l’Union africaine a évoqué le problème du Soudan qui est, dit-il, menacé d’implosion, il y a non seulement le Sud mais aussi le Darfour, fait-il observer. Il rappelle que le principe de l’intangibilité des frontières, né en Amérique du Sud, a été adopté par l’Afrique. Il a rendu hommage au rôle de l’Algérie qui a entraîné militairement et formé les mouvements de libération. Même Mandela, dit-il, a été formé à Maghnia, la ville de Ben Bella, précise-t-il, à la frontière algéro-marocaine.
Lakhdar A.
La Nouvelle Republique, 05/05/2011
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