Dorénavant, la répression policière sera utilisée de manière exceptionnelle face aux manifestations du mouvement. Par contre, une nouvelle méthode déjà employée ailleurs fait son petit bout de chemin. Elle consiste à faire appel à un élément extérieur du pouvoir pour tenter de mater un mouvement qui ne s’essouffle pas.
Ce sont les « Baltajias de Sidna », des jeunes désoeuvrés recrutés un peu partout par des partis politiques, des syndicats et indirectement par des éléments de la DST. L’administration caïdale s’occupant uniquement de l’encadrement.
Pour 100 DH (et un peu moins dans certains cas), ces jeunes qui ne savent rien de constitution, de droits et de libertés, et beaucoup de « tachemkarite » et de drogues, ont commencé à être appelés pour défendre un trône qui ne vacille pourtant pas.
Leurs emblèmes sont le drapeau national, le portrait du souverain, et beaucoup de barres de fer, de couteaux et de sabres (Voir photo). Selon toutes les vidéos postées sur YouTube, ils bénéficient d’une incroyable mansuétude de la part des autorités. Tout le monde se rappelle de « Moul chakour », un homme armé d’une hache qui a menacé sur YouTube les jeunes du mouvement du 20 février et ceux qui les soutiennent.
Il faut dire que cette méthode à la tonton macoute est déjà utilisée au Sahara (Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975, ndds) contre la population sahraouie. Même celle qui n’est ni polisarienne ni indépendantiste. Agressions, vols et intimidations de toutes sortes, les Sahraouis connaissent déjà depuis longtemps ce que les militants du mouvement du 20 février commencent à connaître et vont connaître dans les prochains mois et années.
Badr Soundouss
Demain Online, 25/06/2011
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