«Arabes» est claire sur le sujet. Dans son point n°7, elle précise qu’ à court terme «l’ objectif collectif est d’éviter que l’instabilité ne compromette le processus de réformes politiques, et de concilier cohésion sociale et stabilité macroéconomique». Un cadre a été créé à cet effet qui s’appelle le «Partenariat de Deauville», chargé de mettre en place un «programme économique» tourné vers le privé et soutenu par le
FMI qui doit «fournir aux pays de la région qui s’engagent en faveur de la stabilité économique le soutien
nécessaire pour les aider à combler leurs besoins de financement extérieur». Parallèlement, les pays du G8 sont «déterminés à soutenir l’intégration des Pays du Partenariat dans l’économie régionale et mondiale
grâce à un développement du commerce et des investissements étrangers dans la région». Ces derniers
doivent, bien sûr, «faciliter le commerce, en réduisant les obstacles tarifaires et non tarifaires, en améliorant l’accès au secteur des services et en encourageant les investissements directs et la convergence réglementaire». Ces mesures seront réalisées sous étroite surveillance et «les stratégies de transition» examinées de façon à vérifier qu’elles correspondent bien au cursus voulu. Mais, tout ne roule pas comme prévu. Les «gouvernements provisoires» issus des «révolutions» ne semblent pas du tout tenir la route et ne réussissent pas à rétablir la «cohésion sociale». L’Egypte vient déjà de donner un grand coup de pied dans l’édifice deauvilien en remettant en cause l’intervention du FMI. Pas très rassurant pour la suite. Alors que, selon Alexandre Adler, «plutôt que de céder aux intimidations de la rue, le roi a pris les devants, dans la continuité (de la) monarchie marocaine». Ce qui explique qu’il en était fait un «modèle» et une «exception» parmi ces Etats qui sont loin de réussir là où le Makhzen sait y faire. Sauf cet imprévu qui a fait du 4 juillet, une journée de cauchemar, alors que tout semblait ficelé. Malgré les satisfécits des Grandes Démocraties, malgré les fleurs de la Grande Presse, malgré le filtrage des moteurs de recherche, Google en tête, les citoyens marocains ont crié «Sa Majesté le peuple !», «Son Excellence le peuple !», «Son Altesse le peuple !
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