Par Amine Echikr
Dix années nous séparent de la lutte contre l’axe du mal et de son corollaire politique : «Le Grand Moyen-Orient». Dix années de lutte contre le terrorisme, contre les extrémismes. Une décade sans réels résultats sur le terrain si ce n’est la cohorte de morts qui n’en finissent pas. Dix ans après les attentats ignobles contre le World Trade Center à New York, la guerre continue et n’est pas gagnée. Oussama Ben Laden est mort et a vite été remplacé. La terreur continue mais maintenant elle est double. Nous connaissions nos ennemis et avions une idée sur nos éventuels amis.En cette seconde décade du XXIe siècle, les ennemis sont nos amis et les amis sont nos ennemis. En fait, rien n’est clair dans la politique menée par nos «alliés» de l’OTAN dans la guerre contre les extrémistes. Les fronts se multiplient et les objectifs des nouvelles guerres ne sont plus aussi clairs. L’OTAN bombarde les dictatures qui ne lui plaisent pas et s’allie avec des terroristes arrêtés par ses soins pour faire tomber des régimes illégitimes. L’OTAN reconnaît le Kossovo mais bombarde des Kurdes en Irak sans que personne ne trouve à redire. Les pays du Golfe envoient des troupes au Bahreïn pour mater des manifestations pacifiques mais envoient aussi des troupes pour détruire un régime libyen qui fait la même chose que ses amis du Golfe.Les Américains, Français, Turcs, Qataris, Anglais et d’autres sont heureux des démocraties saoudienne, émiratie, qatarie, russe, chinoise et israélienne, mais s’offusque du non-respect des droits de l’Homme en Cote d’Ivoire, Syrie, Libye et d’autres régimes qui se trouvent dans une liste qu’il est facile de deviner.L’OTAN n’intervient qu’en vertu d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, mais bien sûr ! Mais qui sont les membres de ce fameux Conseil ? Je fais la loi, je l’exécute, je peux même la transgresser en envoyant des troupes au sol comme dans le cas libyen et je ne me ferais aucun reproche. Une expression algérienne décrit très bien le système de gouvernance mondiale actuel : «Le joueur est H’mida et l’arbitre est H’mida.»L’opposition des membres de l’OTAN à la réforme des organes de directions de l’ONU trouve là toute son explication. La loi des bombes est la seule efficace face à des peuples inaptes à s’émanciper et à accepter les règles du marché. Un marché de dupes qui a vu des pays entrer à l’ONU et qui empêche la Palestine ou le Sahara occidental de faire entendre leurs voix.En attendant une éclaircie dans ces nuages de bombes démocratiques de l’OTAN, les Afghans continuent à mourir sous celles des talibans et des bavures des forces du «bien» et les Pakistanais aussi. Les Irakiens sous celles des Turcs et de terroristes qui n’acceptent pas le nouvel ordre établi. La palestiniens peuvent continuer à mourir sous les bombes des Israéliens et dans leur guerre fratricide.
Dans ce nouveau monde soumis à la loi du plus fort, un peu plus de démocratie à l’ONU serait le bienvenu. Nous verrons alors les USA, la France et la Grande-Bretagne bombarder l’Arabie saoudite pour que les femmes puissent jouir de leurs droits ou la Turquie pour que les Kurdes voient les leurs enfin respectés. En attendant, l’OTAN est la plus forte alors «vive l’OTAN» !
Dix années nous séparent de la lutte contre l’axe du mal et de son corollaire politique : «Le Grand Moyen-Orient». Dix années de lutte contre le terrorisme, contre les extrémismes. Une décade sans réels résultats sur le terrain si ce n’est la cohorte de morts qui n’en finissent pas. Dix ans après les attentats ignobles contre le World Trade Center à New York, la guerre continue et n’est pas gagnée. Oussama Ben Laden est mort et a vite été remplacé. La terreur continue mais maintenant elle est double. Nous connaissions nos ennemis et avions une idée sur nos éventuels amis.En cette seconde décade du XXIe siècle, les ennemis sont nos amis et les amis sont nos ennemis. En fait, rien n’est clair dans la politique menée par nos «alliés» de l’OTAN dans la guerre contre les extrémistes. Les fronts se multiplient et les objectifs des nouvelles guerres ne sont plus aussi clairs. L’OTAN bombarde les dictatures qui ne lui plaisent pas et s’allie avec des terroristes arrêtés par ses soins pour faire tomber des régimes illégitimes. L’OTAN reconnaît le Kossovo mais bombarde des Kurdes en Irak sans que personne ne trouve à redire. Les pays du Golfe envoient des troupes au Bahreïn pour mater des manifestations pacifiques mais envoient aussi des troupes pour détruire un régime libyen qui fait la même chose que ses amis du Golfe.Les Américains, Français, Turcs, Qataris, Anglais et d’autres sont heureux des démocraties saoudienne, émiratie, qatarie, russe, chinoise et israélienne, mais s’offusque du non-respect des droits de l’Homme en Cote d’Ivoire, Syrie, Libye et d’autres régimes qui se trouvent dans une liste qu’il est facile de deviner.L’OTAN n’intervient qu’en vertu d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, mais bien sûr ! Mais qui sont les membres de ce fameux Conseil ? Je fais la loi, je l’exécute, je peux même la transgresser en envoyant des troupes au sol comme dans le cas libyen et je ne me ferais aucun reproche. Une expression algérienne décrit très bien le système de gouvernance mondiale actuel : «Le joueur est H’mida et l’arbitre est H’mida.»L’opposition des membres de l’OTAN à la réforme des organes de directions de l’ONU trouve là toute son explication. La loi des bombes est la seule efficace face à des peuples inaptes à s’émanciper et à accepter les règles du marché. Un marché de dupes qui a vu des pays entrer à l’ONU et qui empêche la Palestine ou le Sahara occidental de faire entendre leurs voix.En attendant une éclaircie dans ces nuages de bombes démocratiques de l’OTAN, les Afghans continuent à mourir sous celles des talibans et des bavures des forces du «bien» et les Pakistanais aussi. Les Irakiens sous celles des Turcs et de terroristes qui n’acceptent pas le nouvel ordre établi. La palestiniens peuvent continuer à mourir sous les bombes des Israéliens et dans leur guerre fratricide.
Dans ce nouveau monde soumis à la loi du plus fort, un peu plus de démocratie à l’ONU serait le bienvenu. Nous verrons alors les USA, la France et la Grande-Bretagne bombarder l’Arabie saoudite pour que les femmes puissent jouir de leurs droits ou la Turquie pour que les Kurdes voient les leurs enfin respectés. En attendant, l’OTAN est la plus forte alors «vive l’OTAN» !
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