« Accord d’Alger », pas de la Mamounia

Abdallah Mohamedi (Photo : La Vanguardia.es)
La RADP ne veut pas de la paix et travaillerait plutôt à faire perdurer le conflit maroco-sahraoui afin de «harceler» le royaume voisin. C’est du moins la marchandise que tente de vendre le journaliste mauritanien Abdallah Mohamedi, dans son article frelaté, publié samedi passé par le journal espagnol La Vanguardia et repris bien sûr au vol par la docte MAP. 
Le journaliste s’emmêle les pattes, parle de Sahel, de djihadistes, d’Aqmi, de mercenaires, de Kadhafi, du Polisario, de tellement de monde dans ce coin perdu qu’on arrive à en conclure qu’il y a là de quoi organiser un championnat de foot-politique avec des hooligans et des ratonnades comme à… Dakhla. 
Abdallah Mohamedi ne fait pas dans le cafouillage seulement, car tout laisse à penser que le pôv a chopé la maladie qui a sauvé Jacques Chirac puisque sa mémoire semble s’être détachée elle aussi de sa caboche. Sinon, il se serait rappelé que c’est bien la RADP et non pas le royaume de Schamharouch qui a aidé son pays, la Mauritanie, à se tirer du guêpier sahraoui.
Peut-il ignorer que le traité de paix signé le 5 août 1979 entre la Mauritanie et le Polisario est communément désigné sous le nom d’accord d’Alger parce qu’il a été conclu justement dans la capitale algérienne, grâce aux bons offices algériens. Par ce traité, Nouakchott reconnaissait la République arabe sahraouie démocratique (RASD, membre fondateur de l’UA), abandonnait ses revendications territoriales et renouait avec la paix pour entretenir des relations plutôt cordiales avec les Sahraouis.
Le territoire qu’elle abandonna fut annexé par le Maroc, plus expansionniste que jamais. Sont-ce les actes d’Alger qui empêchent le retour à la paix, qui séparent criminellement à l’aide d’un mur de défense de 2 000 km le territoire et les familles sahraouies depuis plus de 35 ans ? Alger serait aux anges si demain le Maroc se décidait et empruntait le chemin pris, hier, par la Mauritanie. 
Les Algériens sont conscients que leur région est convoitée et que ses locataires ont intérêt à s’unir, le contraire ne pouvant que servir les «bienfaiteurs» du moment. Quant au terrorisme, le journaliste devrait plutôt essayer de nous éclairer sur la dernière anecdote des armes d’Amgala. 
M. Z. mohamed-zaaf@yahoo.fr
Le Jeune Indépendant, 3 oct 2011

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