En visite en Algérie, le directeur général de la politique européenne de voisinage Afrique du Nord et Moyen-Orient pour l’action extérieure, Hugues Mingarelli, dans une conférence intitulée «La nouvelle architecture européenne en matière de politique étrangère et ses implications sur le partenariat euro-méditerranéen» a mis en avant les priorités autour desquelles s’articule la politique européenne de voisinage «révisée et renouvelée». Selon lui, cette nouvelle architecture devrait permettre à l’UE d’accorder «plus d’intérêt» à ses partenaires stratégiques, plus particulièrement en ce qui concerne «le renforcement du dialogue politique, l’intégration économique, les échanges commerciaux, la démocratie et les droits de l’homme, la sécurité et la lutte contre la criminalité, ainsi que l’émigration et la circulation des personnes».
L’UE revoit sa politique de «bon voisinage»
L’Union européenne a décidé de réviser sa politique de bon voisinage avec ses voisins de la rive sud de la Méditerranée et du Moyen-Orient. La réflexion lancée en juillet 2010 a été mise en exergue, hier, par Hugues Mingarelli, lors d’une conférence-débat organisée à l’hôtel El Djazaïr par l’Institut national des études stratégiques globales (INESG).
Le conférencier a également émis le souhait de voir l’Union européenne être «plus présente» dans la gestion et la résolution des conflits régionaux pour faire de la zone euro-méditerranéenne un espace de sécurité et de stabilité. D’ailleurs, avant d’annoncer les grands axes de la politique européenne de voisinage «révisée et renouvelée», Hugues Mingarelli a reconnu que «l’UE n’a pu peser sur les réformes politiques, favorisant plutôt l’aspect économique».
C’est dans cette optique qu’il a reconnu d’ailleurs que «l’Union européenne était timide vis-à-vis de certains conflits régionaux à l’image du conflit du Sahara occidental et celui opposant les Palestiniens aux Israéliens». «A partir de juillet 2010, nous avons lancé une nouvelle réflexion sur la révision de la politique du bon voisinage. Et cette politique de bon voisinage s’appuie notamment sur le renforcement du dialogue à travers l’instauration de la démocratie, et ce, dans un cadre de respect et de non-ingérence, le renoncement au partenariat exclusif (gouvernement-gouvernement), d’où l’idée de l’élargir à la société civile et de l’engagement de rendre compte réciproquement», a-t-il expliqué.
Le conférencier a également émis le souhait de voir l’UE «plus présente» dans la gestion et la résolution des conflits régionaux pour faire de la zone euro-méditerranéenne un espace de sécurité et de stabilité. A ce propos, il a plaidé pour la création de «nouveaux instruments au sein de l’UE, à même d’impliquer la société civile dans le renforcement du dialogue politique avec les pays du voisinage».
Abder Bettache – Alger (Le Soir), 4/10/2011
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