Le magazine Jeune Afrique vit sous perfusion de l’argent du roi du Maroc et d’autres dictateurs africains. Cela, personne ne l’ignore, il suffit de regarder les fleurs qu’il jette au Maroc et au roi Mohamed VI. La dernière en date, un article qui s’en prend au mouvement 20 février sous le titre « Trop de contestation tue la contestation ». Trop de flatterie tue aussi la flatterie. Comme ce nouvel article qui, sous le titre de » Libye : les kaddafistes rêvent du Maroc loue une supposée tradition d’hospitalité du royaume chérifien envers les exilés politiques. Raison pour laquelle » il semble que ce pays ne soit qu’une étape, la destination finale de leur choix étant le Maroc ».
Pourtant, c’est ce même magazine qui a publié, il y a quelques années, que le roi Hassan II avait livré à Gadhafi l’opposant libyen Omar Lemheichi afin d’arrêter son soutien politique et logistique à la cause sahraouie.
L’ex-ambassadeur libyen auprès de l’ONU, Mohamed Chalgham, raconte dans les mémoires qu’il est en train d’écrire, que le défunt roi marocain l’aurait vendu pour la coquette somme de 200 millions de dollars.
Omar El Mhichi avait été le compagnon de Mouammar Kadhafi lors du coup d’Etat de 1969 contre le roi Idriss 1er. Membre du Conseil de la révolution, ministre du Plan et unique intellectuel de l’équipe dirigeante libyenne, il avait coupé les ponts avec le régime en 1975 après avoir dénoncé la dérive despotique de Kadhafi.
Les seuls « exilés » que le Maroc a vraiment chouchoyé étaient des dictateurs sanguinaires et ils s’appelaiet Mohamed Redha Pahlevi (Shah d’Iran), Mobutu Sese Seko, et d’autres de la même espèce.
Une autre fleur vendue au Makhzen est la position de ce magazine sur le conflit du Sahara Occidental, où Jeune Afrique a toujours été un relais de la propagande marocaine.
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