«Si les autorités marocaines sont si sûres, comme elles l’affirment, de l’adhésion des populations autochtones sahraouies au maintien dans le giron du Maroc, pourquoi refusent-elles et sabotent-elles ce référendum d’autodétermination ?», s’est interrogé, hier, mercredi, Joseph Dubie, sénateur honoraire belge, dans son intervention devant la 4e Commission de l’ONU chargée de la décolonisation.
A cette occasion, les pétitionnaires de plusieurs pays à travers le monde ont plaidé en faveur de l’indépendance du Sahara occidental et souhaité que le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) soit élargi à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. En fait, il s’agit plutôt pour les autorités marocaines de «continuer à importer massivement des colons au Sahara pour en modifier la composition démographique à l’instar de la politique de colonisation juive en Cisjordanie», a-t-il dénoncé devant la commission. Il a déploré que «le référendum d’autodétermination soit systématiquement saboté par la partie marocaine qui refuse que le choix de l’indépendance soit l’une des options du référendum». Pour M. Dubie, correspondant de guerre de la télévision belge, «on ne peut pas laisser pourrir ce dossier avec tous les dangers que cela représente».
De son côté, un ancien parlementaire italien, Ugo Mazza, a estimé que «la police marocaine se comportait au Sahara occidental comme la police italienne pendant la période fasciste». Quant au secrétaire de la Fédération des institutions solidaires avec le peuple sahraoui, Antonio Lopez Ortiz, il a relevé que «le Maroc n’a aucunement l’intention de respecter la tenue d’un référendum au Sahara occidental».
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