FRANCE : D’affaire en affaire, le patron des services secrets en examen


Fait sans précédent dans l’histoire des services secrets français, Bernard Squarcini, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a été mis en examen lundi dans une enquête sur des investigations occultes sur la presse, a annoncé son avocat Patrick Maisonneuve.

La France sous le règne du président Sarkozy n’en finit pas avec les scandales sans compter les affaires de l’argent sale collecté pour soutenir des élections présidentielles. Avant-hier, le patron des services secrets français a été mis en examen sous le chef d’inculpation «atteinte au secret des correspondances, collecte illicite de données et recel de violation du secret professionnel ». Le patron a reconnu devant les juges enquêteurs les faits qui lui sont apportés. Cependant il nie que cette pratique constitue aux yeux de la justice une infraction punissable par la loi. Pire il ne compte pas démissionner de son poste. Le mis en cause selon les informations en provenance de l’hexagone, est un proche du président de la république Sarkozy qui, selon certaines indiscrétions, lui aurait soufflé de ne pas démissionner de son poste.

Le patron des services spéciaux a été nommé par le président lui-même à ce poste ayant pour mission le contre-espionnage et la lutte anti-terroriste, genre de fusion des deux plus grands de l’ex-DST et les R.G. Il est inculpé pour avoir forcé la main à opérateur téléphonique, pour obtenir d’une manière illégale sous contrainte légale, les factures détaillées de téléphone, ou « fadettes », d’un reporter du Monde, Gérard Davet, à l’été 2010 tout simplement pour connaître l’informateur du journaliste à l’origine d’un article concernant la procédure judiciaire visant l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt et mettant en cause Eric Woerth, alors ministre UMP du Budget. Plus grave encore, le mis en cause a reconnu devant les juges les faits mais les considère comme étant une simple mission de routine ne nuisant à personne « . Les juges reprochent au patron des services secrets d’avoir demandé et obtenu les « fadettes » sans avoir demandé, comme c’est obligatoire, l’avis d’une commission spécialisée.

Encore une affaire qui éclate à quelques mois des élections présidentielles en France. L’heureux gagnant des primaires soutenu même par sa rivale Audry, candidat donc du PS pour l’élection présidentielle François Hollande, invité avant-hier du journal de TF1 a émis le voeu que le patron des services secrets démissionne de son poste. Dans un autre dossier instruit aussi à Paris et qui vise une autre enquête sur un article du Monde et Gérard Davet, le procureur de Nanterre Philippe Courroye, autre proche de Nicolas Sarkozy, est également menacé d’une mise en examen. 

 
L’année 2011 s’achève en France avec de nombreuses affaires dans lesquelles de hautes autorités ont été impliquées. Des affaires qui n’ont pas encore révélé leurs secrets. Une chose est sûre, des libertés sont bafouées par ceux qui se croyaient au dessus des lois républicaines…. Mais ils furent vite rattrapés par une justice équitable… qui met au même pied d’égalité tous les citoyens…

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