Inde, Brésil et Afrique du Sud : Pour une réforme de l’ONU

Le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud ont remis la pression hier pour exiger une réforme de l’ONU. La présidente brésilienne Dilma Rousseff, le président sud-africain Jacob Zuma et le Premier ministre indien Manmohan Singh ont notamment «réfléchi au déséquilibre du monde dans lequel nous vivons», a exposé à la presse M. Zuma. «Les institutions pour la gouvernance mondiale sont à ce jour toujours biaisées en faveur du Nord développé», a-t-il ajouté, et «nous allons continuer à travailler pour assurer une transformation du système de gouvernance mondiale».
Les discussions durent depuis des années sans véritable avancée. Ces trois pays aspirent à des sièges permanents au Conseil de sécurité où cinq Etats (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne) disposent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale d’un siège permanent et d’un droit de veto. Lors du dernier vote important à l’ONU, ce sont la Chine et la Russie qui ont fait pencher la balance et bloqué une résolution condamnant la répression des manifestations pour la liberté en Syrie. 
L’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud, qui siègent temporairement au Conseil de sécurité, se sont abstenus. Et la Chine, courtisée avec assiduité par l’Afrique du Sud, ne cache pas son hostilité à avoir l’Inde ou le Brésil en permanence à côté d’elle au Conseil de sécurité. Le Premier ministre indien Singh a eu beau souligner hier à Pretoria que les trois pays «partageait les principes de pluralisme, démocratique, tolérance et multiculturalisme». 
En raison des relations explosives entre l’Inde et la Chine, la Chine a très finement joué pour neutraliser l’Inde en invitant l’Afrique du Sud (fin 2010, ndlr) à rejoindre les Brics, un ensemble à cinq incluant la Russie. 
Sur le plan diplomatique, on est donc loin du «G8 du Sud» dont parlaient certains à la création du forum IBSA en 2003.Sur le plan économique en revanche, les échanges se développent plus vite que prévu et ont atteint 16,1 milliards de dollars en 2010. L’objectif pour 2015 est 25 milliards de dollars d’échanges combinés.

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