Ghadoua el aïd
par El-Guellil
La Tunisie vote. Kadhafi n’est plus l’alibi en Libye. Le Yémen n’a qu’à bien se tenir. L’Arabie Saoudite a perdu son prince héritier, le Conseil de famille va choisir son successeur à vote secret. C’est-à-dire au sein d’un beau palais pas laid du tout. C’est la démocratie.
On ne sait pas si les femmes auront le droit au vote, sachant que ce sont elles qui font et défont les royaumes des mille et une nuits. La Syrie rit jaune et rouge est son sang. En Palestine se passe un troc politique exprimé par l’échange de prisonniers. En Egypte le sphinx n’a toujours pas retrouvé son nez. Le Bahreïn joue à huis clos.
On ne sait pas si les femmes auront le droit au vote, sachant que ce sont elles qui font et défont les royaumes des mille et une nuits. La Syrie rit jaune et rouge est son sang. En Palestine se passe un troc politique exprimé par l’échange de prisonniers. En Egypte le sphinx n’a toujours pas retrouvé son nez. Le Bahreïn joue à huis clos.
La Turquie tue qui, c’est le séisme. Des humanitaires ont été enlevés au Sahara Occidental, bien entendu on veut coller ça au terrorisme du Sahel, comme si le royaume était, lui, sahel. L’Europe veut injecter beaucoup de milliards pour sauver sa graisse. Mais la Grèce va devoir faire une cure d’amaigrissement.
L’Espagne veut interdire la tauromachie, pendant qu’en France Sarko veut battre Hollande et les Français battent en retraite. Les Russes ce n’est pas du gâteau, ils l’ont fait savoir après avoir mis leur veto sur les mille feuilles du Conseil de sécurité.
Et nous et nous et nous… un seul leitmotiv : Kebch el aïd.
A quel prix va-t-il être proposé par les maquignons en ces moments d’inflation ? En ces moments où le Conseil économique et social doit rendre son rapport sur toutes les rencontres qu’il a faites avec la société civile constituée de sectes, saktine toute l’année et qui se mettent à bouger à la veille de la distribution des subventions. Des associations où le président est le fondateur de l’association, l’épouse la chargée de communication et les enfants responsables de l’organique. C’est des fondateurs de familles qui sont les premiers à revendiquer la démocratie en haut lieu. Mais qui se taisent dès qu’ils sont en ces lieux. Ghadoua el aïd neddebhou Aïcha oua Saïd… c’est pas gentil ça comme slogan ?
Le Quotidien d’Oran, 25/10/2011
Le Quotidien d’Oran, 25/10/2011
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