Des bien maigres arguments

Selon le site gouvernemental français France Diplomatie , « aucun pays ne peut être considéré comme totalement à l’abri du risque terroriste. Le risque terroriste n’épargne aucune destination » pour mettre en garde les touristes français. Donc, Le risque zéro n’existe pas, même dans les pays les plus avancés. Même le paisible royaume scandinave du Norvège a connu son 11 Septembre le 22 juillet 2011.

« (…) la guerre régionale et internationale contre le terrorisme, une guerre qui ne connaît pas de frontières géographiques, pas plus qu’elle ne s’encombre des scrupules idéologiques ou moraux, une guerre dont l’unique référence réside dans les mystifications obscurantistes et ex-communicatrices, relayées par des réseaux criminels destructeurs, et dédiées à leurs vils desseins de sabotage (…) », disait le roi Mohamed VI dans un message adressé aux services de sécurité marocains, le 4/3/2011.

Le Maroc n’est pas à l’abri du terrorisme ». « La prolifération d’armes de tous genres dans la région du Maghreb, due notamment au conflit libyen (…) affirmait Le soir Echos du 13 septembre 2011.

 » Les touristes qui se rendent au Maroc et plus particulièrement à Marrakech ont donné le ton en assurant qu’aucun pays n’est à l’abri d’actes terroristes et que la meilleure façon d’y répondre, est de continuer à vivre », lisait-on dans le quotidien marocain Libération du 14 mai 2011.

 » Incontestablement, l’attentat d’Argana montre que le Maroc n’est pas à l’abri du danger terroriste. Cet attentat ayant secoué la ville ocre met le Maroc devant de nouveaux défis sécuritaires », ajoutait Auhoud’hui Le Maroc du 15-07-2011.

Ce sont les arguments avancés par le souverain marocain et les médias pour justifier un attentat dont la version oficielle a été jugée peu cohérente, défendre le modus operandi des forces de l’ordre au Maroc et vanter une efficacité policiére faite au prix de l’image du pays à l’étranger et au détriment du respect des droits de l’homme.

Des arguments corroborés, pourtant, par la réalité. Pas loin qu’hier, 25 octobre 2011, deux travailleurs humanitaires étrangers travaillant pour l’ONG Danish Deminin Group (DDG) ont été enlevés par des hommes armés près d’un aéroport dans le centre de la Somalie. D’autres ont été libérés avec le paiement de fortes sommes d’argent aux terroristes. Parmi eux, des espagnols, français, allemands et la liste et longue.

Mais apparemment, ces arguments ne sont pas valables pour Tindouf, où se trouvent les réfugiés du Sahara Occidental ayant fui la répression marocaine.

La nuit du samedi à dimanche 23 octobre, trois humanitaires européens ont été enlevés à Rabouni, le centre administratif du Front Polisario. La presse officielle marocaine, des déclarations de responsables marocains et des publications de leur lobby connu de tous, prétendent que c’est un « cour dur » pour le Polisario et ses amphitryons et leur mettra dans de « mauvais draps » car « constituent une preuve de son incapabilité de garantir la sécurité dans ses camps » et par conséquent, la sécurité d’un Etat sahraoui indépendant.

A gros enjeu, bien gros maigres arguments de dernier recours, pourrait-on dire de cette énième campagne dont le timing laisse beaucoup d’interrogations sans réponse.

Des arguments simplistes pour combler le vide juridique qui entoure les revendications expansionnistes marocaines et détruire l’image des camps de réfugiés sahraouis et ainsi leur priver de l’aide humanitaire dont ils vivent.

Le groupe terroriste a profité de la liberté et la confiance qui règne dans ces camps, comme témoigné depuis 36 ans par des milliers d’humanitaires et d’amis de la cause sahraouie, pour frapper d’un coup de poignard dans le dos de ces réfugiés pacifiques. Un attentat qui vise a déprestigier la société sahraouie et le Front Polisario et mettre en question l’importante aide que les institutions et la communauté internationale ocrtroient au peuple sahraoui.

L’ONU, depuis 2007, oblige le Maroc à s’asseoir avec ceux qu’ils qualifient de tous les mots sur la même table pour arriver à une solution « juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

Il est évident que depuis l’échec de la proposition d’autonomie marocaine, les autorités marocaines cherchent par tous les moyens à avorter le processus de négociation conduit sous les auspices de l’Envoyé Spécial Christopher Ross dont la désignation en 2008 a fait rechigner Rabat.

Avec l’attaque de Gdeym Izik, le Maroc n’a pas réussi à empêcher la délégation du Polisario d’arriver à Manhasset et poursuivre les négociations. Depuis, Rabat mène, à l’aide d’une large équipe de lobbing, une vaste campagne de dénigrement contre le mouvement de libération sahraoui.

Le timing de cette opération concorde avec la stratégie marocaine visant à salir le nom du Front Polisario. La deuxième partie du plan marocain soutenu par son protecteur français, aura lieu au Conseil de Sécurité, où le Maroc siègera en tant que membre non-permanent.

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