Le gouvernement sahraoui prend des mesures de sécurité supplémentaires pour protéger ses invités et rappelle quelques vérités au Maroc.
« Plusieurs mesures sécuritaires ont été prises au niveau des territoires libérés et des camps des réfugiés sahraouis, notamment en ce qui a trait à la protection des personnes solidaires avec le peuple sahraoui » affirme Mohamed Abdelaziz, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario, précisant que de telles mesures requièrent davantage de vigilance.
« Le combat contre le terrorisme a été imposé aux sahraouis tout comme leur a été imposé le combat pour la libération contre l’ennemi en 1975 » dit-il ajoutant que « le combat se poursuivra jusqu’à l’indépendance ».
C’était mardi soir, à l’issue d’une réunion d’urgence d’un conseil des ministres qui a porté sur la situation engendrée par l’enlèvement dans la nuit de samedi à dimanche de trois membres d’ONG européennes dans les camps des réfugiés. Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek qui a attribué cet enlèvement à l’organisation terroriste Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) n’a pas raté l’occasion pour rappeler à l’ordre le Maroc, qui « oublie » qu’il « pratique, depuis 1975, un terrorisme d’Etat » contre un peuple tout entier.
Et pour cause ! Rabat a, toute honte bue, cru bon « d’exploiter politiquement » cet acte terroriste.« Dans une conférence de presse à Rabat, le 25 octobre, M. Fassi Fihri, le ministre marocain, oubliant sans doute que « le terrorisme est un phénomène international n’épargnant aucune région du monde » a profité de l’occasion pour faire passer son message traditionnel, fait de mensonges et d’intox contre la noble cause du peuple sahraoui au lieu de condamner l’abominable enlèvement des trois coopérants européens (Aino Fernadez Coin, membre de l’association des amis du peuple sahraoui d’Estrémadure (Espagne), Enrico Gonyalons, membre de l’ONG espagnole MUNDUBAT, et Rossella Urru, membre de l’ONG italienne CCISPP. Ould Salek a observé que le Maroc « viole au Sahara Occidental les droits les plus fondamentaux de l’homme » où « les disparitions, la torture, les viols et toutes les pratiques dégradantes sont les pivots de la politique de l’occupation et de la colonisation marocaine dans le territoire sahraoui ».
Horizons, 28/10/2011
Horizons, 28/10/2011
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