Samedi 29 octobre 2011, s’est ouverte à Alger la deuxième conférence internationale sur « Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui ». Le président du Front Polisario en a profité pour appeler la communauté internationale à exercer des pressions sur le Maroc afin qu’il autorise un référendum d’autodétermination au Sahara occidental qu’il occupe depuis 1975. Le sort des trois Européens enlevés dans des camps de réfugiés sahraouis a également été abordé.
Les propos du président du Front Polisario sont sans détours et plutôt accusateurs. Mohamed Abdelaziz affirme que « le non-respect des engagements contractés met le Maroc en porte-à-faux avec le droit international et demande alors à la communauté internationale d’ exercer des pressions et imposer des sanctions contre le gouvernement marocain, afin qu’il autorise un référendum d’autodétermination au Sahara occidental ».
La France est également la cible des récriminations du numéro 1 sahraoui. « Le gouvernement français contredit, affirme-t-il, l’image qu’il veut donner de son pays en tant que berceau des droits de l’homme par son attitude au Conseil de sécurité ». Pour Mohamed Abdelaziz, Paris soutient les thèses colonialistes marocaines et encourage le gouvernement du Maroc dans son intransigeance et son rejet de la légalité internationale.
Les Nations unies sont donc invitées à « intervenir d’urgence » pour, entre autres, libérer les prisonniers sahraouis, démanteler le mur militaire marocain qui divise le Sahara occidental et mettre un terme au « pillage effréné » des ressources naturelles sahraouies.
L’occasion était aussi toute trouvée pour évoquer l’enlèvement de trois Européens membres d’une ONG dans les camps de réfugiés sahraouis. « Un acte terroriste qui vise le Front Polisario », a accusé le président Abdelaziz. Il assure que le Front Polisario « ne ménagera aucun effort pour libérer les otages dans les plus brefs délais ».
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