Attentat de Marrakech : les accusés clament leur innocence

Un juge marocain a condamné vendredi à la peine de mort Adel Osmani pour avoir organisé et perpétré un attentat à la bombe qui avait fait 17 morts, dont 8 Français, le 28 avril dernier dans un café de Marrakech. Cette action était la plus meurtrière commise au Maroc depuis les attentats-suicides coordonnés qu’avaient perpétrés des extrémistes islamistes en 2003 à Casablanca. A l’énoncé du verdict, des parentes d’Osmani et de ceux qui ont été reconnus coupables de complicité avec lui se sont mises à crier et à éclater en sanglots, a rapporté Reuters
L’accusation avait réclamé la peine « la plus sévère possible » contre Osmani et huit hommes accusés d’être ses complices. Adel Osmani avait rejeté les chefs d’accusation retenus à son encontre, notamment ceux de fabrication d’explosifs et de meurtre. Ses avocats ont exprimé l’intention d’interjeter appel. Invité ce vendredi par les juges à faire une dernière déclaration avant que le verdict soit prononcé, Osmani, portant la barbe et vêtu d’un sweat-shirt gris des New York Yankees, s’est déclaré innocent du chef de complot politique.
« Toute cette affaire est sans fondement », a-t-il dit. « Il y a tant d’injustice dans ce pays (…) Je ne comprends pas ce pays. Des innocents se trouvent impliqués dans des affaires comme celle-ci alors qu’ils sont en fait utilisés dans des stratagèmes politiques. » Le ministère de l’Intérieur a dit qu’Osmani entretenait des liens avec al-Qaida, mais des agents locaux du réseau islamiste ont démenti toute implication dans l’attentat.
Des parents de victimes françaises ont assisté en nombre au procès. Certains tenaient à la main des portraits de leurs proches disparus tandis que d’autres se pressaient autour d’une interprète. Les avocats des parents de victimes avaient fait savoir qu’ils tenaient à ce que les suspects reçoivent des peines sévères, mais qu’ils ne demandaient pas la peine de mort.

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