La déclaration d’Alger adoptée

Les participants à la conférence internationale sur «Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui» ont réaffirmé, hier à Alger, dans leur déclaration finale, la légitimité du combat de libération nationale du peuple sahraoui et sa résistance pacifique contre l’occupation marocaine.
Les 34 délégations venues de cinq continents (Afrique, Europe, Amérique, Asie et Océanie) ont exigé des Nations unies l’application immédiate de ses résolutions sur le Sahara occidental, à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination accepté par les deux parties dont le plan de règlement de 1991, et endossé par le Conseil de sécurité, qui en est le garant, et qui a créé la Munurso à cet effet. Dénonçant les violations répétées des droits de l’homme au Sahara occidental occupé, ils ont appelé l’ONU, l’Union européenne, l’Union africaine, les ONG internationales et tous les militants des droits de l’homme de par le monde «à garantir rapidement, par tous les moyens possibles, le respect des droits de l’homme par le Maroc et à exiger la libération immédiate de tous les prisonniers sahraouis. Dans ce cadre, la conférence internationale interpelle le président et le gouvernement français à adopter une position digne de la France, patrie des droits de l’homme, afin de permettre l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental», lit-on encore dans cette déclaration.
Les participants ont, par ailleurs, dénoncé «le pillage systématique des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc, en contradiction flagrante avec les dispositions des résolutions des Nations unies sur la souveraineté permanente des peuples sur leurs ressources naturelles». Ils ont appelé, dans le même contexte, l’ONU à assurer aux réfugiés sahraouis «une aide humanitaire suffisante et multiforme» qui puisse apporter aux Sahraouis le «minimum nécessaire» à bénéficier de soins, d’alimentation, d’éducation, de formation, d’activités culturelles et de bien-être social. Par ailleurs, les participants à la conférence ont «condamné l’attaque terroriste survenue dans les camps de réfugiés dans la nuit du 22 octobre dernier, et exigé la libération immédiate des otages, tout en exprimant leur solidarité avec le peuple sahraoui, en particulier les habitants des campements de réfugiés». 
Tout en rendant un hommage appuyé à l’Algérie pour la constance de sa position politique «adossée à des principes intangibles et à la légalité internationale», les participants à la conférence ont remercié l’Algérie, le Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui et l’ambassade de la RASD à Alger pour l’organisation efficace de la conférence. Enfin, les participants à la conférence ont chargé le coorganisateur de cette conférence internationale de saisir les souverains et présidents des Etats du monde, les organisations multilatérales et les ONG internationales «pour user de leur pouvoir afin que cesse le calvaire du peuple sahraoui et qu’il puisse lui être permis de choisir librement son destin». 
Mohammed Zerrouki
Le Jeune Indépendant, 31/10/2011

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