Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé hier que les investigations se poursuivaient à différents niveaux pour libérer «le plus rapidement» les trois coopérants étrangers enlevés dernièrement dans les camps de réfugiés sahraouis.
«Pour l’instant, les investigations se poursuivent à différents niveaux, au niveau des services concernés dans notre pays, mais aussi dans les pays voisins qui sont également désireux de trouver une piste qui peut nous conduire à ces personnes», a-t-il souligné à la presse en marge de la cérémonie de présentation des vœux au président de la République à l’occasion du 57e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale.
Mourad Medelci a précisé que l’objectif de ces investigations est de «faire en sorte que ces personnes (deux Espagnols et une Italienne) soient libérées le plus rapidement».
Les trois humanitaires, Aino Fernandez Coin, de nationalité espagnole, membre de l’Association des amis du peuple sahraoui en Estrémadure (Espagne), Enrico Gonyalons, de nationalité espagnole, membre de l’ONG espagnole MUNUPAT, et Rossella Urru, une Italienne, membre de l’ONG italienne CCISPP, avaient été enlevés par des inconnus dans la nuit du 22 au 23 octobre dernier.
Le responsable de la diplomatie algérienne a insisté sur le fait que «le phénomène de prise d’otages n’était pas nouveau» et que la communauté internationale œuvrait à sa prise en charge, en référence au rapt, la semaine dernière, de trois humanitaires européens dans les camps de réfugiés sahraouis. Il a rappelé dans ce sens qu’au plan juridique, l’Algérie et la Grande-Bretagne avaient pris ensemble la direction d’une initiative visant à criminaliser le paiement des rançons aux groupes terroristes pour la libération d’otages.
Mourad Medelci a souligné, en plus de cette initiative, la nécessité de mettre en place un système de prévention contre le risque de prise d’otages «qui soit à la charge de tous les pays et de toutes les institutions y compris celles humanitaires qui viennent aujourd’hui à Tindouf, et demain ailleurs», a-t-il dit.
«Maintenant lorsque nous rencontrons un cas précis (l’enlèvement des trois humanitaires européens dans les camps de réfugiés sahraouis), il faut laisser aux services concernés et spécialisés, qui ne sont pas seulement algériens mais de tous les pays concernés par cette question, le soin de le traiter», a-t-il souligné.
Car pour lui, la communauté internationale ne va pas aujourd’hui faire autrement que de travailler ensemble pour trouver des solutions à ces problèmes. «Nous ne pouvons pas faire des déclarations au quotidien sauf s’il y a des éléments nouveaux», a conclu M. Medelci.
Y. M.
Le Jeune Indépendant, 2/11/2011
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