SALE (Maroc) – Vingt deux détenus politiques sahraouis poursuivent depuis le 31 octobre dernier une grève ouverte de la faim à la prison de Salé pour protester contre leur situation difficile.
Selon un communiqué du Collectif des défenseurs des droits de l’Homme au Sahara occidental (CDESA), cité par l’agence de presse sahraouie SPS, les prisonniers réclament un procès équitable après un an d’emprisonnement en attente de jugement par un tribunal militaire à Rabat.
L’administration pénitentiaire avait refusé de recevoir l’avis de grève ouverte de la faim de la part des détenus sans justifier ce refus, ont indiqué les familles des prisonniers.
Les prisonniers politiques sahraouis avaient publié le 30 octobre dernier un communiqué dans lequel ils avaient annoncé leur grève de la faim ouverte pour protester contre le mauvais traitement dont ils font l’objet dans des postes de police et de gendarmerie marocains.
Les concernés ont ajouté qu’ils ont été maltraités dans des cellules individuelles sans tenir compte de leurs conditions sanitaires et psychologiques, notamment celles des détenus Mohamed Ayoubi et Ahmed Daoudi, blessé par balle par l’armée marocaine avant l’agression contre le camps de Gdeim Izik.
Le collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme a appelé à l’accélération d’un procès juste pour les détenus, à mettre un terme aux violations et harcèlements exercés contre eux et à ouvrir une enquête sur les « dépassements » à leur encontre pour le seul tort d’avoir participer pacifiquement à l’exode massif dans le camps de Gdeim Izik en vue de réclamer les droits civiles, politiques et socio-économiques des sahraouis.
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