Plus de 900 dirigeants et experts mondiaux représentant une soixantaine de pays, ont entamé à Londres la conférence internationale sur la cybercriminalité pour examiner les moyens de renforcer la lutte contre ce phénomène. Le but essentiel de la rencontre, la première du genre, est de trouver une stratégie de lutte commune pour s’attaquer a un fléau dont le cout est estimé a 600 milliards de livres Sterlings dans le monde. La réunion de deux jours organisée par le Foreign Office, se tient dans une conjoncture marquée par la recrudescence des actes de piratage informatique en Grande Bretagne.
La veille de la réunion, l’agence d’interception britannique GCHQ, a averti que les attaques cybernétiques contre les systèmes informatiques du Royaume-Uni ont atteint des niveaux inquiétants. L’été dernier, un grand nombre d’attaques cybernétiques ciblant le Foreign Office et d’autres ministères, ont été déjouées, souligne la même source. A l’ouverture des travaux le ministre des Affaires étrangères William Hague, a affirmé devant les dirigeants politiques, les experts mondiaux, les représentants de compagnies de sécurité informatiques des cinq continents que «beaucoup de pays et de représentants ici présents ont des vues très différentes.
Mais les raisons de coopérer sont beaucoup plus convaincantes que les questions qui nous divisent». Il a appelé les participants à une «démarche collective» pour assurer dit-il, que l’énorme potentiel de l’Internet «soit utilisé dans un monde plus sûr et plus prospère». Il s’agit également, a-t-il ajouté, «de promouvoir les opportunités économiques et sociales qu’offre le réseau Internet». « Partout dans le monde, nous voyons une explosion de nouvelles façons d’accéder aux informations et à la connaissance. L’avantage économique est clair et aujourd’hui le développement de l’Internet influe sur la croissance du PIB mondial», a souligné M. Hague lors de cette conférence.
Il a néanmoins mis en exergue le phénomène de la cybercriminalité qui se développe à l’ombre de l’essor remarquable des réseaux informatiques dans le monde. «Partout il ya des gens et des groupes qui cherchent à transformer nos renseignements personnels en argent ou de faire des ravages sur le net pour exprimer des revendications politiques», a-t-il affirmé.
Plusieurs recommandations ont été proposées lors de la conférence, telles que la nécessité de respecter les droits individuels de la vie privée et à assurer une protection adéquate de la propriété intellectuelle, la nécessité pour les Etats et gouvernements de travailler ensemble pour s’attaquer collectivement à la menace des criminels agissant en ligne, et la promotion d’un environnement concurrentiel.
Riad D.
Les Débats, 3/11/2011
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