Je veux être clair. Je suis franco-suisse et je vis en Suisse. Je n’aime pas que l’on insulte la France. Mais je supporte encore moins que l’on insulte le pays où je suis né et où je vis, la Suisse. Or, voici qu’un certain Sarkozy, vient d’insulter, encore une fois, le peuple suisse.
Le journaliste Ian Hamel (extraits ; lien en bas de page) résume : « « Sarkozy remet la pression sur la Suisse », annonce samedi matin en une La Tribune de Genève. Jean-Noël Cuénod, envoyé spécial du journal à Nice, termine son éditorial par ces mots : « La situation économique est telle en Europe que le secret bancaire paraît plus menacé que jamais. La Confédération (ndmg – La Suisse) estime être l’autre victime du G20, après la Grèce. En effet ne se retrouve-t-elle pas mise au ban de la communauté internationale, en compagnie de dix autres petites entités peu reluisantes fiscalement comme Antigua-et-Barbuda, les Seychelles et le Vanuatu ? Le président français a conclu le sommet de Cannes, vendredi soir, en déclarant : La Suisse et le Liechtenstein ne se qualifieront pas pour la phase deux de l’examen de transparence fiscale tant qu’ils ne remédieront pas à certaines déficiences qui sont identifiées ».
Ian Hamel : « En Clair, le G20 sanctionne le refus de la Suisse (et de son appendice, le Liechtenstein) de procéder à l’échange automatique d’informations entre autorités fiscales nationales. Or il n’y a pas de plus grand affront pour Berne que d’être comparée à des petits paradis fiscaux exotiques. Contrairement au Paraguay ou à Panama, la Suisse est une vraie démocratie. Ses magistrats répondent aux commissions rogatoires internationales. Et ses banques, malgré quelques accrocs, sont réputées dans le monde entier. La radio suisse romande a aussitôt donné la parole à Pascal Saint-Amans, responsable de l’Organisation de coopération et de développement économiques ».
Ian Hamel : « Pour ce dernier, « il est dommage que la Suisse ait ainsi été mise en avant, car des progrès ont été faits ». Le Temps, autre quotidien genevois, constate que le G20 épargne les paradis fiscaux placés « sous l’influence de ses membres ». Le Royaume-Uni protège les îles anglo-normandes, la Chine, Hongkong, et la France, la principauté de Monaco, située à un coup d’accélérateur de la ville de Nice. On estime que 28% de la fortune mondiale offshore prospère dans les coffres des banques à Genève, Zurich et Lugano. Le Luxembourg arrive en deuxième position avec 18%, et le Royaume-Uni, avec 14%. Avec la crise de la monnaie européenne, chaque jour, l’équivalent de 80 milliards de dollars fait l’objet d’une transaction entre l’euro et le franc suisse », conclut Ian Hamel.
Pour ce qui me concerne, trois précisions s’imposent, concernant les chiffres ci-dessus, et, concernant Sarkozy. Primo, les 28% attribués à la Suisse me semblent totalement exagérés. Secundo, 80 milliards $ de transaction, en dépit des apparences, ce n’est pas grand-chose dans le monde d’aujourd’hui. Tertio, il est insultant pour la Suisse, que Sarkozy se permette de clôturer le G20, en détournant l’attention de l’opinion publique européenne, sur la Confédération helvétique.
De quel droit inique et usurpé Sarkozy se permet-il de montrer du doigt la Suisse avec autant d’arrogance, d’ignorance et de mauvaise fois ? De quel droit Sarkozy se permet-il de traiter la Suisse comme un petit cancre ? De quel droit Sarkozy, durant tout le G20, s’est-il placé sur pied d’égalité, avec Obama et avec Angela Merkel, alors que la France ressemble à la Grèce, et, non pas, aux USA ou à l’Allemagne ?
Nous en avons assez que Sarkozy traite en êtres inférieurs –, les Grecs, les Portugais, les Espagnols, les Italiens, les Suisses, les Israéliens, etc. Nous en avons assez de voir cet individu – ridicule et morveux – se placer bien plus haut que le niveau réel, auquel il est descendu en chute libre – et avec lui la France entière – depuis 2007. Nous en avons assez de ce petit monsieur complexé qui a entraîné l’OTAN dans une guerre – imbécile et ruineuse – en Libye. Nous en avons assez de cet individu – au plus bas dans les sondages de son propre pays –, et qui, non content d’avoir refusé les coupures drastiques s’imposant à l’appareil de l’Etat français, se permet, par-dessus le marché (sans jeu de mot), de jouer le donneur de leçons, pédant et insolent, au monde entier ; monde entier qui ne lui a pourtant rien demandé.
Oui, nous en avons plus qu’assez de ce président français, qui se prend pour le président de la planète, causant ainsi, un tort énorme, à l’image – déjà sérieusement écornée – de la France. Nous en avons franchement marre de ce petit mec sans envergure qui nous prend de haut. On nous demande – encore et toujours – qui nous soutiendrons aux présidentielles en avril 2012. Désormais, la réponse, pour moi qui suis franco-suisse, est claire.
Je soutiendrai le candidat ou la candidate qui parlera de la France là où elle est réellement et dans l’état où elle se trouve vraiment. Et non pas là où certains voudraient la hisser, en se soulevant sur la pointe de leurs pieds, en dressant leur nuque, en affrontant les autres du menton, avec les épaules gesticulantes, avec un rictus morveux au coin des lèvres, les narines qui frémissent nerveusement, le front plissé, plein de tics, le faciès complètement défiguré par de bouffonnes grimaces. Il fallait que cela soit écrit par quelqu’un une bonne fois pour toutes. C’est maintenant chose faite.
Michel Garroté
Rédacteur en Chef www.dreuz.info
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