Stzbilité de la Libye : Les USA sollicitent l’aide d’Alger

Raymond Maxwell, secrétaire d’État américain adjoint chargé du Maghreb a estimé qu’il est de l’intérêt des États-Unis d’Amérique de veiller à la stabilité dans la région du Maghreb. Exprimant ses inquiétudes quant à la prolifération des armes provenant de la Libye dans la région sahélo-saharienne, Raymond Maxwell a jugé plus qu’urgent que son pays intensifie les contacts avec les pays voisins de la Libye afin de juguler le phénomène de la circulation des armes dans cette région. Outre la coopération bilatérale entre son pays et l’Algérie, la situation en Libye semble le sujet qui a primé dans ses discussions avec les responsables politiques algériens. 
Lors d’une conférence de presse qu’il a animée jeudi au siège de l’ambassade US à Alger, Raymond Maxwell a appelé les pays voisins de la Libye à aider les nouvelles autorités libyennes dans le processus de la mise en place d’institutions démocratiques à partir d’une situation fragilisée. A l’issue de sa visite de deux jours en Algérie, le représentant du gouvernement américain a eu des discussions avec le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel et le Directeur général Amérique au ministère des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum auxquels il a fait part du souhait de son pays de voir Alger et le Conseil national de transition libyen (CNT) améliorer leurs relations. 
De par sa position géographique, l’Algérie est aujourd’hui incontournable dans la recherche de toute solution visant à stabiliser la Libye. C’est dans ce sens que l’orateur a exprimé son souhait de voir Alger aider le CNT à relever les défis auxquels il fait face. Sollicité pour donner son avis concernant la façon dans laquelle a été capturé et assassiné l’ex-guide libyen, Raymond Maxwell, a dit que son gouvernement «n’est pas du tout satisfait de la fin qu’a connue Mouammar Kadhafi», estimant qu’il était plus judicieux de le capturer et de le juger sur ses actes. 
Il a tenu également à démentir les informations rapportées par certains titres de la presse française et selon lesquelles le président américain, Barack Obama et son homologue français, Nicolas Sarkozy ont ordonné la liquidation du Mouammar Kadhafi. «Très franchement, je doute qu’un telle accord existe entre Sarkozy et Obama», a-t-il dit. Par ailleurs, en abordant les évènements dans le monde arabe notamment, en Tunisie, l’Égypte et la Libye, trois pays ayant connu de profonds bouleversements avec la chute d’ anciens régimes et l’émergence de courants islamistes comme alternative politique dans ces pays, Raymond Maxwell ne partage pas les inquiétudes de certaines analystes qui mettent en garde contre une prise du pouvoir des islamistes dans ces pays. 
Pour le secrétaire d’État américain adjoint chargé du Maghreb, ce qui préoccupe son pays n’à rien à avoir avec l’identité religieuse des nouveaux gouvernements de ces pays. Ce qui importe pour les USA c’est de voir les nouvelles autorités de ces pays respecter les principes démocratiques et répondre aux aspirations de leurs peuples. Il conditionne toute coopération de son pays avec ces nouveaux gouvernements par le respect de ces principes. Le responsable américain a fait savoir que ces craintes ont été également exprimées par certains responsables du gouvernement américain. 
Concernant la victoire du parti islamiste (Ennahda) aux élections pour l’Assemblée constituante en Tunisie, Raymond Maxwell s’est dit optimiste de voir cette formation politique respecter les principes démocratiques. «Nous n’avons pas de comportement paranoïaque à ce sujet», a-t-il résumé la vision de son pays concernant de la recomposition du champ politique dans ces pays. Pour conclure sur ce sujet, le représentant du gouvernement américain a tenu à nier tout pacte avec les partis islamistes dans ces pays, estimant qu’ «aucun d’entre nous ne peut lire dans une boule de cristal ou être prophète pour prédire quoi que ce soit» Pour mieux éclaircir la vision de son pays par apport à cette question, Raymond Maxwell a fait savoir que les États-Unis d’Amérique s’opposent à l’usage de toute forme de violence de quelconque entité politique qu’elle soit pour arriver ou à se maintenir au pouvoir.
Hacène Nait Amara 

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