Les forces de sécurité marocaines répriment les manifestants sahraouis

Les forces de sécurité marocaines ont réprimé plusieurs manifestations de Sahraouis qui entendaient commémorer le premier anniversaire des événements de Gdaïm Izik et exprimer leur solidarité aux détenus de ces événements, en grève de la faim depuis plusieurs jours, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui des Territoires occupés et de la diaspora.

Les manifestations se déroulaient dans les différents quartiers de la ville de Laâyoune, capitale du Sahara quand des forces antiémeutes ont intervenu pour disperser les manifestants, notamment dans le quartier Mati Allah et au niveau de la rue d’El-Qods et celle de Smara, a-t-on précisé. Après une chasse à l’homme, les manifestants sont revenus à la charge en criant des slogans hostiles à la présence marocaine et revendiquant un référendum d’autodétermination en faveur des Sahraouis, a indiqué le même communiqué.

La série de manifestations a duré trois jours, précise le communiqué. Ce qui a conduit à de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre mobilisées en masse. Plusieurs blessés sont à dénombrer, alors que des maisons de Sahraouis ont fait l’objet d’attaques avec différents projectiles de la part d’agents de l’ordre, révèle la même source.

Le 8 novembre 2010, des contingents de l’armée marocaine ont procédé au démantèlement du camp de Gdaïm Izik à 20 km de la ville de Laâyoune. On dénombre officiellement dix morts et des centaines de blessés. Le camp dressé par des milliers de Sahraouis était un acte de protestation contre la marginalisation dont ils font l’objet de la part de l’administration marocaine. Très vite, le discours a viré à la revendication politique en exigeant l’indépendance du Sahara. Le démantèlement du camp a été suivi par de vastes et violents affrontements dans les différentes villes sahraouies.

De son côté, le président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz, a exprimé son inquiétude devant la répression et le harcèlement perpétrés par les autorités marocaines contre les citoyens sahraouis au Sahara occidental, ainsi que les obstacles dressés par le Maroc devant la relance du processus de négociations et la situation des réfugiés sahraouis.

Recevant le président de la Délégation du PE pour les relations avec les pays du Maghreb, Antonio Panzeri, M. Abdelaziz a également appelé l’UE à agir pour mettre fin au pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui et à accroître l’assistance humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis, rapporte l’agence sahraouie SPS.

L’objectif de cette visite est d’examiner la situation humanitaire dans les camps de réfugiés, les développements politiques et la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, a-t-on indiqué.

Y. M.

Le Jeune Indépendant, 10/11/2011

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