BIR LAHLOU, (Territoires libérés) – Le président de la République arabe démocratique sahraouie, Mohamed Abdelaziz, a appelé l’Organisation des Nations unies (ONU) à intervenir « en urgence » pour sauver la vie des détenus politiques sahraouis en grève de la faim dans la prison marocaine de Salé.
Dans un message urgent cité par l’Agence de presse sahraouie (SPS), adressé au secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon, le président Abdelaziz a mis en garde contre « la détérioration » de l’état de santé de ces détenus en grève de la faim depuis le 31 octobre dernier imputant « la responsabilité totale » au gouvernement marocain.
Le président sahraoui a appelé le SG des Nations unies à amener le gouvernement marocain à mettre fin à cette situation « illégale et immorale et à cesser la politique d’indifférence et d’insouciance » rappelant que ces 21 prisonniers se trouvent dans un état de santé « critique » face au mépris des autorités marocaines vis-à-vis de leurs revendications légitimes et justes.
Il a en outre rappelé que ces prisonniers avaient déjà observé à cinq reprises des mouvements de grève de la faim de différentes durées allant jusqu’à 30 jours.
Le président sahraoui a également condamné les conditions de détention dans les prisons marocaines qui se dégradent de plus en plus et les pratiques des autorités de l’occupation marocaine contre les civils et les militants des droits de l’Homme allant jusqu’à leur présentation devant des tribunaux militaires pour leur action pacifiste.
« Il est injuste que la communauté internationale reste indifférente face aux pratiques du gouvernement marocain d’arrestation de civils sahraouis sans défense dans une zone internationale sous l’égide des Nations unies et de les présenter à des tribunaux militaires pour avoir milité pour les valeurs et les droits légitimes prévus par la charte et les résolutions de l’ONU », a-t-il soutenu.
Ces pratiques, a ajouté le président Abdelaziz, dénotent d’un « mépris flagrant (de la part des autorités marocaines) du Droit international et du Droit international humanitaire » d’où la « nécessité » d’imposer des sanctions et des pressions pour libérer tous les détenus politiques sahraouis, faire la lumière sur le sort de plus de 651 disparus sahraouis, arrêter la spoliation massive des ressources naturelles et détruire le mur militaire qui divise le Sahara occidental par des millions de mines anti-personnel.
Il a rappelé, dans son message, les évènements de Gdeim Izik il y a un an, de Dakhla en février et septembre derniers et les « répressions brutales » commises au quotidien, par les autorités de l’occupation marocaine contre les civils sahraouis à El-Ayoun, Smara, Boujdour et autres villes dans les territoires sahraouis occupés et dans le sud du Maroc. Cette situation, a-t-il poursuivi, « exige de trouver un mécanisme onusien qui permet à la MINURSO de protéger et surveiller les Droits de l’homme ».
L’obstination du gouvernement marocain qui entrave une solution juste au Sahara occidental et tente de confisquer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance « ne doit pas être encouragée par le silence de la communauté internationale » devant les graves exactions et violations des droits fondamentaux du peuple sahraoui.
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