Elections : Les trois scénarios qui inquiètent le sultan

Manifestation à Casablanca (AFP)
Casablanca.- Une dizaine de milliers d’activistes ont manifesté aujourd’hui dimanche, sous une pluie battante, dans le centre de Casablanca, la grande capitale économique du Maroc. La manifestation a été organisée par le Mouvement du 20 février pour demander le boycott des élections législatives du vendredi 25 novembre.
A Rabat, des militants du Mouvement du 20 février estiment le nombre de manifestants à quelque 5000 personnes. Pour le moment, nous n’avons pas les chiffres des autres villes du royaume.
Partout le mot d’ordre était le boycott des élections et dénonciation d’un parlement, une chambre d’enregistrement, qui ne « sert à rien »
On raconte dans les milieux autorisés que le roi Mohamed VI est triplement inquiet. Inquiet de voir ses sujets mal-aimés islamistes du PJD, avec lequel il a conclu un cessez-le-feu non écrit pour les empêcher de rejoindre le Mouvement du 20 février, gagner les élections. « C’est pas bon pour la sacro-sainte image extérieure du royaume« , confient certains observateurs proches du régime.
Inquiet pour le taux de participation. Il ne doit être ni très bas, ni très haut. S’il est très bas, c’est une catastrophe pour le palais. S’il est trop haut, c’est un problème. Après la farce du taux du référendum, gagné avec 98,50% de oui, un autre taux à la Ben Ali jetterait définitivement le discrédit sur ces élections.
Enfin, le souverain est inquiet pour la suite des événements. Il craint que les jeunes du Mouvement du 20 février ne continuent à manifester dans tout le Maroc après les élections.
Ce dernier serait le pire des scénarios pour le palais. Car cela démentirait un hypothétique essoufflement du mouvement de contestation.
Badr Soundouss
DEMAIN, 20/11/2011 

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