Une source du ministère des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l’étranger a affirmé hier que les prisonniers sahraouis, détenus à la prison de Salé (Maroc), se trouvent dans un état de santé critique. L’un des détenus, Cheikh Banka, a été transféré vers une destination inconnue vu la gravité de son état de santé, alors que les autres prisonniers souffrent de maladies graves, précise-t-on. Ces prisonniers qui en sont à leur 17e jour de grève de la faim revendiquent notamment la reconnaissance de leur statut de prisonnier politique, l’accès aux droits en vigueur dans les prisons marocaines et dans le monde et leur libération inconditionnelle, a ajouté la même source. Selon celle-ci, ces détenus ont souligné leur «détermination à poursuivre la grève illimitée de la faim jusqu’à satisfaction de leurs revendications garanties par les chartes internationales, et ce en dépit de l’aggravation de leur état de santé».
De son côté, le président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, a demandé jeudi au Haut représentant de l’Union européenne aux affaires étrangères et à la sécurité, Catherine Ashton, d’«intervenir en urgence pour sauver la vie des prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim dans la prison marocaine de Salé depuis le 31 octobre dernier», déplorant au passage «la passivité de l’Union européenne quant aux violations marocaines des droits humains contre les civils sahraouis».
Selon lui, la situation sanitaire de ces prisonniers politiques s’aggrave de jour en jour, regrettant que les autorités continuent de négliger les revendications de ces militants sahraouis des droits humains menacés d’être traduits devant une cour martiale. Mohamed Abdelaziz a, dans ce contexte, mis en garde contre «la détérioration de l’état de santé» des prisonniers politiques sahraouis et les conséquences graves dont «seul le gouvernement marocain assume l’entière responsabilité». Il a également appelé le Maroc à répondre aux revendications légitimes des prisonniers politiques, à savoir «leur libération immédiate ou un procès équitable» pour mettre fin à cette illégale et immorale situation.
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