Un taux de participation en berne

Si la victoire du PJD constitue la principale étincelle des élections législatives marocaines, il ne faut pas perdre de vue le taux de participation. Avec seulement un petit 45%, qui plus est sujet à caution, la mobilisation des 13 millions de Marocains laissait à désirer.

C’est en effet une autre claque pour le makhzen, mais surtout pour les réformes constitutionnelles de juillet dernier qui, au bout du compte, n’ont pas attiré massivement les Marocains aux bureaux de vote. Ce constat négatif n’a pas échappé à la juriste Fatma-Zohra Kebli, qui a relevé que «55% des Marocains n’ont pas voté». Le fait est que malgré la réforme constitutionnelle du roi et la formidable machine de propagande pour «vendre» ce scrutin, «la majorité» des Marocains ont préféré rester chez eux ou profiter du soleil, le jour du vote.

Fatalement, ce taux de participation à peine supérieur à celui de 2007 (37%), renforce plus le Mouvement du 20 février et les partis boycotteurs qu’il ne rassure sur la pertinence des réformes royales.

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