Mohamed Abdelaziz alerte Ban Ki-moon

Le président de la Rasd, Mohamed Abdelaziz, a appelé le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à « intervenir d’urgence pour sauver la vie des prisonniers politiques sahraouis» en grève de la faim depuis le 31 octobre dernier.

Une intervention souhaitée par le président sahraoui afin d’«éviter une tragédie humaine», a-t-il dit dans sa lettre rendue publique. Les prisonniers sahraouis détenus à la prison de Salé, près de Rabat, en sont à leur 35e jour de grève de la faim. Un communiqué signalait déjà la dégradation de l’état de santé de certains détenus emprisonnés depuis les événements de Gdaïm Izik et de Laayoune, survenus en novembre 2010.

M. Abdelaziz a, dans ce sens, mis en garde contre «les conséquences graves en raison de la détérioration de l’état de santé de ces prisonniers dont, seul, le gouvernement marocain assume la responsabilité».
Selon le président sahraoui, «le Maroc doit répondre aux demandes légitimes des prisonniers politiques devant cette situation illégale et immorale», et ce, «pour leur libération immédiate ou leur droit à un procès équitable devant un tribunal civil». Il a regretté «la persistance des autorités marocaines à punir un groupe de civils sahraouis dont des activistes des droits humains pour leur militantisme pacifique, en attente d’être traduits devant une cour martiale».
Dans sa lancée, Mohamed Abdelaziz a déploré «la passivité de la communauté internationale face aux violations continues, par le Maroc, des droits humains des Sahraouis au Sahara occidental, un territoire, en vertu du droit international, sous la responsabilité de l’ONU en attente de décolonisation». Le président sahraoui a, dans ce contexte, réitéré son appel à «imposer les sanctions nécessaires contre le Maroc pour la libération du prisonnier politique sahraoui, Yahya Mohamed Elhafed Iaaza, condamné à 15 ans de prison ferme et de tous les autres qui croupissent encore dans les prisons marocaines, et la clarification du sort de plus de 651 disparus et 151 prisonniers de guerre aux mains du Maroc. Il a enfin demandé l’extension des prérogatives de la Mission pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la protection et la surveillance des droits humains au Sahara occidental.
Par ailleurs, un site mauritanien a rapporté dans une interview une déclaration de l’ambassadrice américaine à Nouakchott, Mme Jo Ellen Powell, qui affirme que les USA soutiennent une solution pacifique, durable et mutuellement convenue au conflit du Sahara occidental. «Notre position est que nous soutenons pleinement le SG des Nations unies et son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross, un homme que je connais personnellement depuis presque trente ans, dans leurs efforts visant à trouver une solution pacifique, durable et mutuellement convenue au conflit du Sahara occidental», a-t-elle dit.
Mme, Jo Ellen Powell indique que son pays «exhorte les parties à s’engager sérieusement, les unes envers les autres, et avec M. Ross, dans la voie d’une recherche de solution pacifique, durable et mutuellement convenue, au conflit du Sahara occidental», a-t-elle conclu.
Y. M.
 
Le Jeune Indépendant 4/12/2011

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