LIBYE : Création d’une nouvelle armée

Selon une déclaration faite par le ministre de l’intérieur libyen Fawzi Abdelali, cinquante milles hommes des ex rebelles seront intégrés dans les services de sécurité et de l’armée. C’est du moins la déclaration faite à l’AFP « Un premier plan visera l’intégration de 50 000 combattants qui seront recrutés par les ministères de la défense et de l’intérieur. Ce plan n’exclura aucun combattant et aucune faction », selon le ministre de l’intérieur. Par ailleurs, il a annoncé que les brigades ex-rebelles, qui faisaient déjà partie de son ministère, devraient être réformées et réorganisées. Un « comité des combattants » a été formé par le Conseil national de transition pour mettre à bien l’intégration des combattants ex-rebelles dans les forces de sécurité, a-t-il précisé. Un plan complet visant la réhabilitation d’un total de 200 000 combattants sera annoncé la semaine prochaine, a ajouté M. Abdelali. Selon lui, le plan prévoit la formation des ex-combattants à des langues étrangères ou dans les secteurs de leurs choix, outre les domaines de sécurité. Certains bénéficieront de crédits bancaires et de logements, a-t-il ajouté. 
 
Le ministre a estimé qu’actuellement « les forces de sécurité sont relativement présentes dans les rues et les postes de police », promettant une amélioration de la sécurité d’ici un à trois mois. Il a précisé par ailleurs que le ministère de l’intérieur prendrait le contrôle des points frontaliers terrestres, des aéroports et des ports à partir de la semaine prochaine. « Contrôler les frontières terrestres, maritimes et aériennes permet de montrer à tout le monde qu’il existe une autorité de l’Etat », a-t-il expliqué. « Nous allons commencer la semaine prochaine par prendre le contrôle du poste frontalier [avec la Tunisie] de l’Ouest et nous allons continuer avec les aéroports petit à petit », a-t-il dit. L’aéroport international de Tripoli est contrôlé par une faction de Zenten (Ouest). Le ministre de l’intérieur s’exprimait en marge d’une cérémonie de remise de diplômes, à une trentaine de gardes du corps formés, par une unité française, aux techniques de protection rapprochée. Des dizaines de milliers de Libyens ont porté des armes pour combattre les forces de l’ancien régime de Mouamar.
Le désarmement de la population et l’intégration des combattants dans les forces de sécurité figurent parmi les priorités du nouveau gouvernement de transition formé fin novembre. Une équipe de la Cour pénale internationale (CPI) est arrivée mercredi 30 novembre en Libye pour y enquêter sur des crimes sexuels qui auraient été commis par les troupes fidèles à l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi durant la révolte contre son régime. « Nous n’enquêtons pas sur chaque crime mais sur ceux qui sont les plus graves et ceux qui sont les crimes majeurs », a expliqué Jane O’toole, en marge d’une conférence sur les femmes, ajoutant que l’objet de l’enquête était également de savoir qui avait ordonné ces crimes. « Nous en sommes encore au stade préliminaire », a-t-elle précisé. En juin, le procureur de la Cour, Luis Moreno Ocampo, avait déclaré que les enquêteurs de la CPI disposaient de preuves que Mouammar Kadhafi avait ordonné des viols en série durant la révolte et fait distribuer pour cela des stimulants sexuels de type Viagra à ses soldats. 
 
L’équipe dirigée par Jane O’toole, qui demeurera en Libye jusqu’à vendredi, a pris part à une conférence sur les femmes, au cours de laquelle des Libyennes ont raconté les atrocités qu’elles disent avoir subies aux mains de responsables du régime de Kadhafi avant et durant la révolte. Loin de vouloir innocenter le régime libyen de l’ex dictateur, des Libyens partisans de ce dernier, ont aussi droit à une protection. Ils attendent aussi à ce que le CPI enquête sur les atrocités subies par ceux qui ont soutenu le régime de Kadhafi durant la révolte, atrocités commises par les rebelles durant les neuf mois de guerre. En Libye l’on se demande, par ailleurs, est-ce que des soldats Libyens à la solde de kadahfi ont besoin du viagra afin de violer des femmes ? L’application d’une loi « deux poids deux mesures » est très claire dans cette affaire. Raison de plus, dans une récente déclaration, les nouvelles autorités ont reconnu que des dépassements ont été commis par les pros CNT. Disons que c’est l’application de la loi du plus fort. En tout état de cause, le nombre de baril de pétrole pompé jusqu’à ce jour, a dépassé toutes les prévisions en Libye. C’est cet or noir qui intéresse les protégés du nouveau pouvoir en Libye et non les abus sexuels sur des femmes Libyennes ou des dépassements sur les droits de l’homme. Pour exemple, les droits palestiniens sont spoliés depuis 1948, les sahraouis subissent depuis 1973 la répression du roi du Maroc, des milliers de morts sont enregistrés en Irak, en Afghanistan etc… personne n’a sanctionné leurs bourreaux, pas même l’organisation onusienne qui n’intervient que dans les pays sous développés…

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