par El-Guellil
Cela vous paraît rigolom faites l’exercice, comptez avec nous ; Un
deux
trois
quatre et cinq secondes. Stop. Un enfant vient de mourir de faim quelque part dans le monde. Non mourir c’est peu dire. C’est un enfant qui vient d’être assassiné. Tué par la stratégie économique mondiale de la faim ! Nous n’avons rien inventé. Chaque jour, près de 3.000 enfants meurent d’une cause évitable (malnutrition, déshydratation, infection…) et plus d’un milliard d’entre eux – sur un total de 2,2 milliards – vivent sous le seuil de pauvreté dans des pays ravagés par des conflits ou des épidémies. C’est ce qu’indiquent, entre autres, les chiffres du Fonds des Nations unies pour l’enfance. Voilà l’arme de destruction massive qu’aucun des pays du G20, du G8 n’osent combattre. C’est le G faim qui tue.
Comme nous le rappelait, je ne sais plus qui, en 1998, les trois personnes les plus riches du monde possédaient une fortune supérieure à la somme des produits intérieurs bruts des 48 pays les plus pauvres, soit le quart (de la totalité) des Etats du monde. Pire encore, «l’abondance de biens atteint des niveaux sans précédent, mais le nombre de ceux qui n’ont pas de toit, pas de travail et pas assez à manger augmente sans cesse. Ainsi, sur les 4,5 milliards d’habitants que comptent les pays en voie de développement, près d’un tiers n’ont pas accès à l’eau potable. Un cinquième des enfants n’absorbent pas suffisamment de calories ou de protéines. Et quelque 2 milliards d’individus – le tiers de l’humanité – souffrent d’anémie.
Cette situation est-elle fatale ? Absolument pas. Selon les Nations unies, pour donner à toute la population du globe l’accès aux besoins de base (nourriture, eau potable, éducation, santé), il suffirait de prélever, sur les 225 plus grosses fortunes du monde, moins de 4 % de la richesse cumulée.» Elle est où la dictature. Ils sont où les droits de l’Homme. Arrêtons de parler de certains printemps quand on a un cœur glacial.
Le Quotidien d’Oran, 7/12/2011
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