PARIS – Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a déclaré mercredi à Paris que le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation, souhaitant que la communauté internationale puisse être interpellée davantage sur ce sujet.
« C’est la communauté internationale qui doit gérer le dossier du Sahara occidental et l’Algérie a plus intérêt que d’autres à ce qu’il soit réglé », a-t-il dit devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française.
M. Medelci a souligné, par ailleurs, que la qualité des relations bilatérales avec le Maroc a « une dimension exceptionnellement importante, mise en œuvre depuis une année et avec nos amis marocains », ajoutant que les deux pays ont des relations de coopération bilatérale dans des segments qui sont « extrêmement sensibles » et qu’ils sont convenus de « continuer dans ce sens ».
Sur l’avenir de l’Union du Maghreb arabe (UMA, entité créée en 1989), il a indiqué que les évènements de Libye et de Tunisie « donnent l’espoir de mettre une cohérence dans la volonté de construction maghrébine ».
« Aujourd’hui, nous avons raccourci les différences systémiques sur le plan de la gestion économique de chacun de nos pays. Nous sommes maintenant sur des systèmes libéraux avancés, notre cadre juridique de droit économique est de plus en plus cohérent », a-t-il expliqué, soulignant que les pays de la région sont tous liés à l’Europe et « pour être associé à l’Europe, il y a l’intérêt de se mettre en cohérence ».
« Avec les Marocains, nous avons décidé de considérer la question du Sahara occidental comme étant une condition qui ne doit pas entraver l’UMA », en rappelant que lorsque cette union a été créée, la question sahraouie existait déjà.
« Nous avons du pain sur la planche pour les prochains mois. Nous attendons avec beaucoup d’intérêt la mise en place du gouvernement tunisien et du gouvernement marocain en plus du gouvernement libyen et allons très rapidement, au début de l’année prochaine, faire en sorte que les chefs de diplomatie se retrouvent, puissent faire une évaluation de la situation », a-t-il encore dit.
« Je n’ai aucun souci en ce qui concerne ceux qui vont prendre la relève demain, sachant que les politiques, du point de vue de la diplomatie, sont suivies de manière très attentive par les chefs d’Etat… ».
APS, 7/12/2011
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