Avec le nom du martyr Mahfoud Ali Beiba et sous le slogan de «Une Nation sahraouie indépendante, c’est la solution», les Sahraouis ont célébré avec succès leur XIII congrès à Tifariti, territoire libéré qui continue d’agacer Rabat et qu’il s’obstine à dénommer zone tampon pour tromper les marocains.
Les résolutions du Congrès général du Front Polisario ont été un message adressé au Conseil de sécurité de l’ONU, la France, l’Espagne et le Maroc pour leur rappeler que les objectifs et les aspirations du peuple sahraoui n’ont pas changé.
Au Sahara occidental, l’étau se resserre sur le makhzen de tous les côtés. Le 14 Décembre, le Parlement européen a rejeté l’accord de pêche avec le Maroc pour y inclure illégalement les eaux du Sahara occidental. Par conséquent, le Parlement a établi clairement que le Maroc n’a pas le droit d’exploiter les resources du Sahara occidental. Car le Sahara occidental n’est pas le Maroc. Il ne fait pas partie de «l’intégrité territoriale» du Maroc. Le 21 Décembre, c’était au tour du Congrès américain qui a décidé que pour le Programme de financement de l’armée marcocaine, la secrétaire d’Etat doit soumettre un rapport aux commissions sur les mesures prises par le Gouvernement du Maroc pour faire respecter le droit des individus à exprimer pacifiquement leurs opinions au sujet du statut et de l’avenir du Sahara occidental et de documenter les violations des droits, ainsi que de fournir un accès illimité au Sahara occidental aux organisations des droits humains, journalistes et représentants de gouvernements étrangers.
Le gouvernement marocain, pour sa part, tente de transformer les victoires sahraouies en défaites. Ainsi, l’excellente intervention des forces armées sahraouies à l’intérieur du territoire malien et qui s’est soldé mar la capture de plusieurs trafiquants et la mort du baron connu sous le pseudo de « Double-tête », a été accompagnée par une série de dépêches de l’AFP à Bamako qui parlent d’un confit imaginaire entre le Polisario et le gouvernement malien.
Au registre des défaites du Makhzen se trouve aussi les actions de contestation dans les territoires occupés du Sahara Occidental qui se sont vus représenter, pour la première fois, au congrès général.
A cela s’ajoute le départ de Zapatero et la poursuite des manifestations de proteste des jeunes du mouvement 20 Février. Bref, le Makhzen se trouve dans la pire situation qu’il n’ait jamais connue. Une situation d’agonie prolongée à coups d’interventions chirurgicales dans l’attente de voir le président Bouteflika quitter El Mouradia. Mais, entretemps, Rabat devra répondre aux appels incessants des pays du Maghreb pour la reconstruction de l’UMA.
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