Pour un Maghreb Pacifique : Trouver d’abord une solution au problème du Sahara…

L’ex-députée algérienne, Sabah Bounour, avait au cours d’une intervention, à l »’occasion de la rencontre de la jeunesse Maghrébine, organisée en fin décembre dernier à Nouakchott, déploré l’absence de représentants de la jeunesse sahraouie.

Après sa question « pourquoi les sahraouis sont absent à cette rencontre », les organisateurs avaient alors répondu que ces derniers avaient été invités pour prendre part à ce colloque, « mais qu’ils n’avaient pas répondu ». L’expression appartient au marocain Abdessamad Filali, président de l’Union des jeunes maghrébins (UJEM).

Bounour avait également déploré que le texte de la déclaration sur le Sahara n’ait été pris en compte par le communiqué final sanctionnant la des fin des travaux de la rencontre de Nouakchott.
Elle avait également souligné le même sort a été réservé à la proposition de création d’une commission mixte de jeunes issues des  » UJEM  » de tous les pays du Maghreb qui se déplaceront sur les lieux au Sahara occidental en tant qu’observateurs et visiteurs pour s’enquérir des faits réels de ce qui se passe et faire un rapport ou un constat lequel sera débattu lors d’une rencontre qui sera consacrée exclusivement au conflit du Sahara occidental. Cette rencontre, estime-t-elle, devra être à l’image de celle qui s’est produite à Nouakchott, mais cette fois, en présence « de nos frères sahraoui dans la transparence la plus totale et en toute démocratie surtout que notre objectif est la construction D’un Maghreb uni et démocratique. Ces propositions ont été formulées par les participants Algériens et Mauritaniens et soutenues par la majorité des présents à l’exception de la délégation Marocaine. 
Bounour , qui avait lancé un appel en faveur du respect du droit internationale, a en outre soulevé un autre point qui, de son avis, « n’est pas des moindre » et qui a été développé au cours de la rencontre de Nouakchott. C’est celui des « mines et du mur construit par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés ».
Aussi mentionnera-t-elle, « c’est tout de même curieux que rien n’a filtré a ce sujet et pourtant beaucoup d’intervenants ont soutenu le peuple sahraoui dans sa cause et ont demandés a ce que cesse enfin sa souffrance qui a duré plus de trente six ans déjà ». Tous les intervenants avaient convenu qu’il s’agit de, l’un des derniers peuples de la région qui aspire à sa liberté et sa dignité, au nom du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Pour Nacer Boudiaf, de la délégation algérienne, « Il y a au Maghreb, la question épineuse du Sahara Occidental. Pour l’Algérie, le Maroc a tort. Et pour le Maroc, l’Algérie a tort. Mais pour les Sahraouis, le monde entier a tort ».
« Le monde a tort, parce que la femme sahraouie accouche depuis plus de trente ans sous les tentes et dans des conditions des plus déplorables », a-t-il ajouté. Il a également tort, poursuit-il, parce que « l’enfant sahraoui né le jour de l’émergence de ce problème, est âgé aujourd’hui de 36 ans, et n’a rien connu dans sa vie à part les malheurs dans lesquelles les hommes politiques ont voulu le confiner ».
S’adressant à la diplomatie internationale, qui semble fournir des efforts timides pour apporter une solution au problème, Nacer Boudiaf a indiqué que cette dernière, « n’a pas une idée précise des souffrances endurées par des milliers d’êtres humains, les Sahraouis, dans le voisinage immédiat de nos pays.
Et d’ajouter Pourquoi le peuple sahraoui n’a pas bénéficié des mêmes avantages Timor L’est aujourd’hui indépendant ? « Il y a une différence fondamentale entre les Sahraouis et les Est-Timorais : les premiers sont musulmans les deuxièmes sont chrétiens », a-i-il fait ressortir. 
Il est temps pour Boudiaf d’approcher les Sahraouis pour leur demander « sincèrement » ce qu’ils veulent, loin des salons feutrés dont les accoutumés n’ont jamais passé une nuit à Tindouf à une température de -5°, pour savoir où sont les véritables intérêts du peuple sahraoui.
Il convient de souligner que la question du Sahara a été identifiée comme étant un grand obstacle dressé devant l’Union du Maghreb arabe. Certains avaient avancé qu’elle coûte chère aux pays de cet espace, dont elle contribue la fermeture des frontières des uns et des autres.
La jeunesse avait alors prôné la disparition de toutes les barrières pour laisser place aux échanges entre les différents peuples constituant l’espace maghrébin et par delà promouvoir les échanges avec l’Afrique, l’Europe et le reste du monde.
EOM

Date publication : 18-01-2012 11:47:10

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