Notre chroniqueur, Mohamed Zaâf, est décédé dans l’après-midi d’hier d’une crise cardiaque, alors qu’il se dirigeait comme à son habitude à son lieu de travail pour animer sa chronique quotidienne «N’autre vision» dont la dernière, écrite avant-hier portait le titre «Dites-le avec… la zerouata». Mohamed Zaâf, ou plutôt Monsieur Zaâf, comme l’appelaient l’ensemble des membres de la rédaction, était l’un des plus appréciés parmi ses collègues.
Nous l’aimions car il apportait toujours la contradiction dans tous les sujets de conversation. Homme profondément convaincu de ses idées, Monsieur Zaâf a été l’une des plus grandes plumes algériennes, ayant servi notamment la cause sahraouie pour laquelle il a tant donné. Sa dernière phrase écrite dans sa chronique résume son engagement indéfectible en faveur du combat des Sahraouis : «Il aura fallu le démantèlement de Gdeim Izik, le jour même où devaient se tenir des pourparlers informels maroco-sahraouis, pour que le monde se rende un peu compte de la réalité du makhzen en terre sahraouie», écrivait-il.
Excellent chroniqueur, forgé par une longue expérience acquise dans le domaine du journalisme, ayant été homme de terrain pour nombre d’agences étrangères, notamment l’AFP et l’agence italienne ANSA, Monsieur Zaâf laissera un vide incommensurable au sein de l’équipe du Jeune Indépendant et de la corporation en général. Monsieur Zaâf est mort à l’âge de 66 ans. Le défunt sera inhumé mercredi au cimetière El-Kettar (porte côté supérieur, attenante à l’escalier public menant vers Bab El-Oued), après la prière du dohr.
La levée du corps se fera au domicile familial, au 6, rue de l’Intendance, Basse-Casbah, à proximité de l’ancienne daïra de Bab El-Oued.
Que Dieu l’accueille en Son vaste paradis.
Yassine Mohellebi
Le Jeune Indépendant, 31/1/2012
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