Une sublime fino-marocaine vient d’être sacrée miss Finlande 2012, mais les médias officiels marocains, pourtant friands de success-stories de leurs compatriotes à l’étranger, n’en parlent pas. Selon le site d’information Goud, la raison en serait probablement la déclaration de Sara Chafak, 21 ans, mannequin et étudiante en marketing, en réponse à un journaliste qui souhaitait savoir si elle envisageait de rentrer au « pays » après la fin de ses études. « Mon Histoire est amazighe, ma langue est le tamazight, et mon identité est amazighe. L’amazighité est ma partie, où que je me trouve, et aucun dictateur ne pourra m’en priver », a-t-elle répondu.
Au Maroc où l’identité officielle est strictement arabo-musulmane, l’amazighité est reléguée au statut de sous-culture. Les prénoms amazighes sont interdits, le tamazight, pourtant parlé par au moins 40% de la population, est absent des programmes scolaires et de l’administration.
Dans cette vidéo datant de quelques mois avant l’élection du PJD au gouvernement, l’actuel Premier ministre Abdelilah par des déclarations racistes comparant le tifinagh, l’alphabet amazigh, à du « chinois », et invitant les amazighs à adopter l’alphabet arabe. Le parti islamiste n’est pas le seul à afficher des positions anti-amazighes, c’est également le cas de l’Istiqlal, parti du Premier ministre sortant Abbas El Fassi.
Zineb El Rhazoui
Vox Maroc, 3/2/2012
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