Tanger.- Radio Habana Cuba, la station radio internationale du gouvernement cubain, se moque du Makhzen et de son « soudain intérêt pour la démocratie et les droits de l’homme ». Dans un article intitulé « Le Maroc parle de démocratie… en Syrie », cette mythique radio lancée en 1961 (tout juste après l’échec américain de la baie des Cochons), et qui émet en 9 langues (dont l’arabe), s’en donne à cœur-joie pour relever les contradictions du régime alaouite.
« On a donné à cette despotique et extravagante monarchie (…) la mission de présenter devant les Nations unies un document de condamnation contre Damas, et dans lequel on exige la démission du président Bachar El Assad », lit-on sur son site Web.
« Mais, c’est une blague », s’exclame la radio qui rappelle que le Maroc a eu son « printemps arabe qui n’a jamais fleuri » et que « le Mouvement du 20 février qui a fait sortir dans la rue à des milliers et des milliers de personnes pour exiger des réformes démocratiques et diminuer le contrôle despotique du roi Mohamed VI sur le pays (…) a été réprimé violemment face au silence complice de l’Europe et des Etats-Unis ».
Après un léger récapitulatif des prétendues réformes de Mohamed VI, Radio Habana Cuba conseille au Makhzen de « regarder chez soi » avant de regarder ce qui se passe chez les autres, en Syrie.
A la fin, la station cubaine de Fidel se montre assez confiante pour l’avenir de l’autocratie alaouite. « Tant qu’elle restera une marionnette des intérêts européens et américains, la monarchie marocaine peut sans crainte jeter à la poubelle le mot démocratie »
Abdellatif Gueznaya
Demain, 9/2/2012
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