Après huit ans de bons, loyaux et «royaux» services rendus à la monarchie marocaine, l’ex-Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, est rentré «chez lui» à… Tanger. Accompagné de son épouse, de ses deux filles ainsi que de son ex-ministre des Relations extérieures, Trinidad Jiménez, Zapatero est venu chercher «son dû» à en croire le site «Demain online», du journaliste opposant marocain, Ali Lemrabet.
L’ex-protecteur espagnol du Maroc devrait donc être payé pour services rendus à sa majesté durant les huit années au cours desquelles il aura soutenu contre vents et marées la poursuite de la colonisation marocaine du Sahara occidental et surtout fermé les yeux sur les violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. On comprend mieux la bienveillance du Palais à l’égard d’un homme qui aura laissé l’Espagne «en ruines» d’après les propos tenus, par la nouvelle ministre espagnole de l’Emploi.
Pour Ali Lemrabet, Zapatero est venu à Tanger «se réconforter auprès d’une autocratie qu’il a contribué à renforcer». L’ex-Premier ministre espagnol intimait ainsi aux représentants espagnols dans les forums et organismes internationaux, ainsi qu’au Parlement européen de ne jamais critiquer la monarchie marocaine. Mieux encore, en matière de droits de l’homme, ses hommes «devaient s’opposer à toute condamnation du Maroc, quel que soit le crime ou le délit commis par l’autocratie alaouite», écrit encore Demain online.
Débarqué de la tête du gouvernement espagnol, Zapatero prend du repos au luxueux hôtel «Le Mirage» à Tanger, là où s’installait souvent avant de se faire construire une immense villa à côté, son prédécesseur, ex-mentor et camarade de parti Felipe Gonzalez… Sans doute que Luis Rodriguez Zapatero aura prochainement, lui aussi, sa belle villa aux frais du roi Mohamed VI pour couler des jours heureux avec sa famille et pourquoi pas servir de conseiller royal.
M. B.
Le Courrier d’Algérie, 15/2/2012
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