Sahara Occidental : Les 36 ans de la RASD célébrés

Le 36e anniversaire de la proclamation de la République sahraouie a été célébré en fanfare hier au camp des réfugiés de Smara. L’occasion paraissait propice pour non seulement réaffirmer l’engagement sahraoui à poursuivre la lutte mais aussi pour refléter en toile de fond la volonté du Front Polisario de passer le flambeau aux générations montantes.
La manière avec laquelle les dirigeants sahraouis ont célébré ce 36e anniversaire en dit long sur cette volonté de poursuivre la lutte par «tous les Sahraouis». Et pour cause, des défilés populaires véhiculant tout le vécu des populations sahraouies ont été dominés par des files de jeunes et de moins jeunes portant tout ce qui construit la société sahraouie. Ce message de prise de relais par le jeune et l’enfant sahraouis a été marié à un autre message : celui des institutions consacrées par la RASD, notamment l’éducation, la culture et la santé. Cet anniversaire a été aussi marqué par une nouvelle édition du «Sahara Marathon» qui attire de plus en plus de sympathisants. Beaucoup d’invités ont marqué par leur présence ces festivités populaires de la RASD dominées cette fois-ci par une grande présence d’élus français et d’acteurs de la société civile de ce pays, tant interpellé par le Front Polisario sur ses positions dans le conflit.
Cette France est considérée par les Sahraouis comme étant la principale responsable du chaos qui règne dans la région. La série des discours a été inaugurée par celui du Premier ministre de la RASD, Abdelkader Taleb Omar, qui, habitué à s’exprimer d’une voix tranquille, a réitéré la détermination du Front à poursuivre la lutte «jusqu’au parachèvement de l’indépendance nationale».
Devant des milliers de personnes, Taleb Omar a, une nouvelle fois, accusé le Maroc d’avoir provoqué la «destruction du monde arabe», en général, et de l’Afrique du Nord, en particulier. C’est dans ce sens que le responsable sahraoui a imputé au Maroc «l’échec d’une construction maghrébine». Selon le Premier ministre sahraoui, «la politique marocaine transgresse les droits de l’homme et la légalité internationale». Une politique, dit-il, qui s’accompagne de phénomènes intrinsèques comme le trafic de drogue et la contrebande.
Taleb Omar n’a pas omis de mettre en relief le rôle positif dans le domaine humanitaire que jouent l’Algérie et le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui présidé par Mahrez Lamari.
De notre envoyé spécial dans les camps des réfugiés sahraouis, Yassine Mohellebi

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